Guyane : la réserve sanitaire prolongée au service néo-natal de l'hôpital de Cayenne

La réserve sanitaire mobilisée depuis le 30 juin pour renforcer le service de réanimation néo-natale du Centre hospitalier de Cayenne (Guyane) a été prolongée jusqu'au 24 juillet, selon un arrêté publié ce mardi au Journal officiel. 
La réserve avait été mobilisée fin juin pour une durée de sept jours, renouvelable une fois, en raison de "difficultés" signalées par l'Agence régionale de santé (ARS) dans le service de réanimation néo-natale du centre hospitalier. "Les tensions (...) peuvent entraîner des pertes de chance pour les patients", explique le texte. Suite à la demande de prolongation du directeur de l'ARS, "la réserve sanitaire est mobilisée, dans la limite de sept professionnels de santé du 14 au 24 juillet inclus" et pourra de nouveau être renouvelée une fois, précise l'arrêté.
           
Insalubrité, manque de personnels, sous-investissement, le CHAR (Centre hospitalier Andrée-Rosemon de Cayenne) est régulièrement critiqué par la population et les élus locaux. En 2016, cinq grands prématurés y sont décédés des suites d'une infection nosocomiale.
 

Mouvement de grève

Après le conflit social qui a paralysé la Guyane en mars-avril dernier, le gouvernement a débloqué "une provision d'urgence de 20 millions d'euros" pour l'hôpital. Mais les agents ont poursuivi leur mouvement de grève pour réclamer notamment des effectifs supplémentaires, et le 9 juin, après plus de dix semaines de grève, un protocole d'accord a été signé entre la mission envoyée par le gouvernement, des élus guyanais, l'ARS, la direction de l'hôpital et le syndicat UTG de la santé.
           
Il prévoit "le recrutement, en qualité de stagiaires, de 110 personnels supplémentaires dont 100 dans le service de soins et 10 pour le secteur administratif" ou encore la "mise en stage de 75 contractuels par an jusqu'à épuisement du taux de contractuels sur postes vacants".