Redressement spectaculaire d’ERAMET en 2016

Malgré une conjoncture nettement plus dégradée qu'en 2015, le groupe minier français a enregistré l'an dernier des résultats en forte progression : la perte nette a été divisée par quatre et la société affiche un excédent de trésorerie. 

Malgré des cours très bas

En 2016, le cours moyen du nickel à la bourse de Londres n’a pas dépassé 9.600 dollars la tonne contre 11.800 dollars en 2015. La dégradation des prix aurait du logiquement entrainer la dégradation des résultats de la SLN et d’ERAMET. Mais c’est tout le contraire qui s’est produit.
Avec un chiffre d’affaires en baisse de 13%, la SLN a réduit ses pertes de moitié : 14 milliards de francs pacifiques au lieu de 31 milliards en 2015. Le résultat opérationnel courant est encore négatif, mais bien moindre que l’année précédente, et cela malgré des prix dégradés. 


Une meilleure productivité à la SLN

La SLN a produit davantage de nickel en 2016 : 55.227 tonnes, soit 1.800 tonnes de plus qu’en 2015. Ce n’est pourtant pas cette augmentation de production qui a contribué à l’amélioration des résultats, mais le plan de réduction des coûts qui en est la cause. Fin 2016, le coût de production de la SLN était supérieure à 11.000 dollars la tonne. Fin 2017, l’objectif est de réduire ce coût à moins de 10.000 dollars la tonne. (26’’)
Les performances de la SLN concourent aux performances d’ERAMET. Les pertes du groupe minier ont été divisés par quatre en l’espace d’un an : 21 milliards en 2016 contre 85 milliards en 2015.
Enfin, et ce n’est pas le moindre, ERAMET a réduit sa dette de cinq milliards et dispose d’un flux de trésorerie de 27 milliards pour 2017.