Quatre mois de prison ferme pour une roue arrière à moto sur l'autoroute A6

Fabrice Monrose
Le motard Fabrice Monrose a été condamné en appel par le tribunal de Paris pour avoir fait une roue arrière sur l'A6 pour les besoins d'un reportage de TMC. Son compteur, filmé par la caméra affichait alors une vitesse de 285 km/h. Il écope de quatre mois de prison.
La cour d'appel de Paris n'aura pas été plus clémente. Condamné une première fois en mai 2015, Fabrice Monrose a vu sa peine confirmée ce lundi 7 novembre. Le motard antillais est condamné à quatre mois de prison ferme, dix mois de suspension de permis et 1 000 euros d'amende.

"Je suis un délinquant de la route"

En novembre 2014, un reportage de "90' Enquêtes" pour la chaîne TMC sur la délinquance routière, filme Fabrice Monrose sur sa moto. Le motard, adepte du wheeling, fonce alors à 285 km/h… sur sa roue arrière.
Interviewé par les caméras de TMC, le visage flouté et la voie modifiée, il assume être "un délinquant de la route qui essaie de faire au mieux pour ne pas occasionner d'accident".
 

Une première condamnation en mai 2015

En dépit de ces précautions, la justice retrouve sa trace et le condamne, en mai 2015 à quatre mois de prison ferme, 2 000 euros d'amende et six mois de suspension de permis. Fabrice, père de quatre enfants, fait appel. Mais cette fois, les réquisitions du procureur sont encore plus sévères: il réclame un an ferme, un an de retrait de permis et 1 000 euros d'amende.


"Une si lourde condamnation"

Ce lundi 7 novembre, c'est seul que Fabrice Monrose, routier de profession, s'est présenté au tribunal de grande instance de Paris pour prendre connaissance du délibéré. Il s'est montré anéanti par la confirmation de sa condamnation à de la prison ferme.
"Je suis totalement dépité. Une si lourde condamnation pour de tels faits, alors que je ne suis pas le diffuseur. Je ne suis que l'acteur, et je n'aurai pas du", a-t-il déclaré au micro de France Ô, en larmes.  "Ceux qui ont diffusé l'image, depuis deux ans, ça se passe très bien pour eux"
 
Le motard assure qu'il avait prévu de faire sa démonstration sur le marché de Rungis, mais que le "journaliste (de TMC, ndlr) a insisté pour le faire sur la route".
 
"Il y a d'autres manières de sanctionner les gens. Je ne vois pas pourquoi de la prison ferme. On ne regarde pas mon état de santé, j'ai une prothèse à la tête, j'ai une triple rupture d'anévrisme, et on va m'envoyer en prison", déplore-t-il dans un sanglot.
 

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