Le 1er mai, entre romance et lutte syndicale

La tradition du muguet respectée à Saint-Laurent
Le premier mai est un jour férié en l'honneur du travail et des travailleurs. Mais c’est aussi la fête du muguet. Il n'y a pas de lien direct entre les clochettes de cette fleur et les revendications ouvrières. Chacune a une histoire. Petit tour d'horizon à Saint-Laurent-du-Maroni.
A la veille du premier mai, pas l’ombre d’un muguet sur les étals. Le marché, qui a lieu habituellement le mercredi, est avancé au mardi, pour permettre aux travailleurs de la terre de profiter eux aussi de ce jour férié. En principe du moins, car ces travailleurs sont souvent à leur compte. 
Chez la vendeuse de fleurs du marché, des anthuriums, des bougainvilliers et toutes les plantes tropicales. Mais pas de traces des clochettes printanières.
 

A Saint-Laurent-du-Maroni, du muguet avec une petite rose made in Guyane

Mais selon une autre fleuriste, depuis une dizaine d’années, le muguet devient tendance dans l'ouest. Et pour donner une petite touche locale, le muguet s’accompagne à Saint-Laurent d'une petite rose made in Guyane. Une touche d'amour, car en effet cette tradition du muguet remonterait à la Renaissance. Le premier mai était alors une fête de l’amour. Le brin de muguet porterait bonheur. Quand à la Fête du travail, son histoire est moins romantique.
Elle commémore le 1er mai de l'année 1886 au cours duquel les syndicats américains appelèrent plus de 400 000 travailleurs à manifester. Et la date du 1er mai a été choisie parce que beaucoup d’entreprises américaines entament ce jour-là leur année comptable.
Quoi qu'il en soit, entre romance et lutte syndicale, le 1er mai restent un jour férié.

Le reportage de Guyane la 1ère