Mariage pour tous: débats sous haute tension à l'Assemblée

Une bagarre générale a été évitée de justesse à   l'Assemblée lors de l'examen en deuxième lecture du projet de loi sur le mariage pour tous. Le président de l'Assemblée Claude Bartolone a demandé à ce que les auteurs en soient sanctionnés.
L'opposition est sous tension. Alors que les députés examinent en deuxième lecture le projet de loi porté par Christiane Taubira ouvrant le mariage au couple de même sexe, l'issue ne fait plus beaucoup de doutes quant à son adoption définitive.
 

La ballerine de la discorde

Alors que l'examen doit prendre fin ce vendredi, un temps maximal de 25 heures de débats a été imparti, c'est dans la nuit de jeudi à vendredi que les choses ont dégénéré. Tout d'abord,  dans la salle des Quatre-colonnes à cause d'un soulier, une ballerine brandie par le député UMP Philippe Meunier, comme un symbole des enfants victimes de la répression sur les opposants au projet de loi. Puis d'une prise de bec entre les députés UMP Thierry Martiton et PS Thomas Thevenoud.
 

Une "descente avec menace physique" sur les membres du gouvernement

Presque au même instant, dans l'Assemblée, alors que le député UMP Marc Le Fur décrit les violences policières auxquelles il déclare avoir assisté lors de la dernière manif pour tous, le directeur des affaires civiles et du Sceau Laurent Vallée, présent dans l'hémicycle derrière la ministre Taubira s'est laissé aller à un rictus. C'en fut trop pour les députés de l'opposition qui se sont alors levés comme un seul homme pour se ruer sur les bancs du gouvernement au cri de "dehors, dehors"
 
Une "scène digne du Parlement russe", selon le président de la commission des lois Jean-Jacques Urvoas. Une "descente avec menace physique", selon Claude Bartolone. Des huissiers et le ministre des relations avec le Parlement Alain Vidalies se sont alors interposés. Une huissière a reçu un coup dans la bagarre, Christiane Taubira, elle,  s'est prudemment reculée de quelques mètres. La séance a été suspendue.
 
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 Claude Bartolone a assuré que les images de cet incident seraient présentées afin que des sanctions soient prononcées contre leurs auteurs. Celles-ci s'étendent du simple rappel à l'ordre à l'exclusion pendant deux semaines du Palais Bourbon , avec privation de la moitié des indemnités pendant deux mois.