Il est arrivé de L'île Maurice en 1984 et a ouvert sa boutique de tapissier au 30 boulevard de l'Algérie dans un quartier du 19ème arrondissement de Paris. C'est une personnalité aimable et bien connu des habitants de cette cité populaire des bords du périphérique construite dans les années trente.
Boutique dévastée
En rentrant de l'hôpital jeudi matin, monsieur RAGGOO fait une triste découverte. Sa boutique a entièrement été vandalisée, la lourde porte en acier descellée du sol et renversée au milieu de la boutique dévastée. Pour le commerçant, il s'agit du troisième acte de vandalisme en quelques années. Cette fois, c'est sa modeste caisse, des chaises réparées et quelques objets de valeur qui ont disparu, le reste a été piétiné et répandu sur le sol.
Une solution provisoire
Seul à Paris, monsieur RAGGOO a du passer les trois nuits suivantes dans sa boutique qu'il ne pouvait laisser sans protection. Il a fini par trouver une solution de fortune, qui n'est que provisoire. Dans ce quartier populaire, dont la vie s'est un peu améliorée avec l'arrivée du tramway, vivre d'un commerce de tapissier relève de la prouesse. Ce nouvel acte de vandalisme pourrait être fatal au tapissier mauricien déjà soumis aux exigences de sa banque qui menace de lui couper les vivres pour une dette de 1.000 Euros. Seule note positive, la solidarité des habitants du quartier qui apporte de l'eau et de la nourriture à leur voisin un peu perdu et malade. La police est venue et n'a pu que constater les dégâts. Un acte malveillant qui plonge cet artisan dans le désespoir et la précarité.