#LHommeNoirEstInférieurCar, le hashtag raciste qui agite Twitter

Un nouvel hashtag délibérément raciste a été créé sur Twitter et s'est positionné dans les plus fortes tendances en quelques heures. Les récriminations et l'indignation des internautes ont pour beaucoup contribué à son "succès".
Le procédé est désormais récurrent. Lancer un hashtag raciste sur twitter pour faire le buzz et condenser à la fois les blagues douteuses, les réflexions racistes et les réactions outrées.
 Après #unbonjuif, #sijetaisnazi ou encore #simafilleramèneunnoir place cette semaine à #Lhommenoirestinférieurcar. Derrière ce mot clé suivent des considérations diverses sur la propension des hommes de couleurs à se laver, leur odeur et leur intelligence.  
 
En voici une petite sélection, les messages les plus insultants ont été laissés de coté.

 
 


Le hashtag dans les Trending topics

L'idée de base est revendiquée par @sipakissime qui se définit dans sa bio twitter comme un "maître spirituel du Tweetbomb". C'est en effet une belle action de "trolling" (une action visant à créer la polémique sur le web) qui a été lancée. Le 20 mai il appelait ainsi ses quelques 5730 abonnés à l'aider à placer un hashtag anti noir dans les trending topics (top tendances) de Twitter.


 
 
 
Le pari a été gagné du moins pendant quelques heures. Entre les véritables racistes, les blagueurs douteux et les récriminations, le hashtag a effectivement été un des plus discuté sur le site de micro blogging.
 Si certains internautes semblaient juste blasés devant la méthode, déjà éculée, d'avoir recours à de la provocation gratuite pour se créer une petite  notoriété sur Twitter,  nombreux sont ceux qui se sont indignés. Pendant ce temps là, d'autres s'interrogent sur l'absence de réaction des associations de lutte contre le racisme.



Twitter sommé de collaborer avec la justice

Dans les faits, Twitter a longtemps été un lieu garantissant l'anonymat aux amateurs de messages racistes et antisémites. Mais depuis les hashtags antisémites #unbonjuif et #unjuifmort et l'action de l'Union des étudiants Juifs de France, le site de miccroblogging, après avoir accepté de retirer les tweets litigieux , a été sommé par la Justice de lui communiquer l'identité de leurs auteurs. Pour l'instant, le site, hébergé aux Etats Unis refuse d'obtempérer, arguant d'une réglementation compliquée entre les deux pays.
Contactée, SOS Racisme, qui mène l'action contre le site aux cotés de l'UEJF assurait n'avoir pas encore eu connaissance de ce hashtag, mais a ensuite réagit sur Twitter.