La Mini-transat va faire une escale forcée en Espagne pour éviter un gros coup de vent

Partis hier de Bretagne, les marins solitaires de la Mini-transat vont devoir faire une escale forcée en Espagne. C'est une décision des organisateurs afin que la flotte des petits voiliers se mette à l'abri pour le passage d'une tempête à la fin de cette semaine.
La météo est décidément très capricieuse pour les marins de la Mini-transat. Après avoir du décaler le départ de deux semaines en raison du mauvais temps sur la Bretagne, les organisateurs annoncent ce matin qu'ils ont pris la décision de neutraliser la course à la point de l'Espagne. La flotte devra faire escale à Sada, près de La Corogne, pour éviter un fort coup de vent au cap Finisterre.  

Les concurrents sont attendus dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, est-il précisé dans un communiqué (ci-dessous). Ils resteront à Sada le temps que se calment les vents forts de sud-ouest qui vont balayer le cap Finisterre les 1er et 2 novembre. La course devait à l'origine se dérouler en deux étapes: la première, longue de 1.257 milles (2.328 km) de Douarnenez à Lanzarote, et la seconde de Lanzarote à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe (2.764 milles/5.119 km).

Comment sera calculé le classement?

Avec cette escale imprévue à Sada, le classement de la première étape sera le cumul des temps Douarnenez-Sada et Sada-Lanzarote, ont indiqué les organisateurs. Les coureurs ont été prévenus par l'intermédiaire des bateaux accompagnateurs et lors de la vacation météo.

Une flotte de 84 solitaires a pris mardi matin le départ de la course, avec seize jours de retard sur la date originellement prévue en raison des mauvaises conditions météo qui ont sévi au nord-ouest de l'Espagne.

Le communiqué des organisateurs

 

Grosse frayeur pour l'un des 84 concurrents: il est tombé à l'eau
Arthur Léopold-Léger, un des 84 skippers engagés dans la mini-transat, a démâté et est tombé à la mer au large de la pointe de Pennmarc'h, mardi, avant d'être secouru par un navire de la marine nationale qui accompagne la course, a annoncé la préfecture maritime, à Brest.
Arthur Léopold-Léger, un Français de 28 ans, est tombé à la mer alors qu'il manoeuvrait à l'avant du voilier. Il s'est attaché au bateau avec deux harnais, et a réussi à remonter à bord avant de déclencher sa balise de détresse, a indiqué la préfecture maritime dans un communiqué. Le Cormoran de la marine nationale, qui accompagne la course, s'est aussitôt dérouté pour porter assistance au skipper et a mis son zodiac à l'eau pour le prendre en charge.
Le skipper se trouvait en hypothermie suite à son séjour dans l'eau. Après consultation médicale, son évacuation médicale n'a toutefois pas été envisagée. Il devrait être débarqué lors de l'étape de la course, aux Canaries. Lors du dématâge, le voilier, qui est à la dérive, se trouvait à 45 nautiques (84 Km) de la pointe de Pennmarc'h, dans le sud-Finistère.