Mettre en scène « Les Damnés de la terre » et d'autres textes de Frantz Fanon. C’est le pari du comédien et metteur en scène Jacques Allaire, séduit par les écrits et le parcours du médecin et révolutionnaire martiniquais, qui repose en terre algérienne.
« Les Damnés de la terre » n’est ni un roman ni une pièce de théâtre. C'était le dernier essai politique du psychiatre martiniquais Frantz Fanon (1925 – 1961), dont il corrigea les dernières épreuves sur son lit de mort dans un hôpital de la banlieue de Washington, en décembre 1961.
Plus de soixante ans nous séparent de ce brûlot anticolonialiste, écrit dans la ferveur révolutionnaire et panafricaine de l’auteur, qui était l’une des têtes pensantes du Front de libération nationale algérien (FLN). Icône des mouvements radicaux et tiers-mondistes dans les années soixante-dix, Frantz Fanon était tombé en désuétude avant que ses textes ne reviennent depuis quelques années sur le devant de la scène.
C’est d'ailleurs littéralement le cas aujourd’hui avec la dernière création de Jacques Allaire, qui a voulu restituer le parcours et la pensée critique du psychiatre autour des questions de l’identité, du racisme, de l’aliénation et du colonialisme. Le spectacle, qui dure deux heures, est porté par six comédiens et comporte sept tableaux conçus comme une « traversée musicale et poétique » de l'oeuvre de Fanon. Commencées le 5 novembre au Tarmac à Paris, les représentations se poursuivront jusqu'au 6 décembre inclus. Une journée spéciale consacrée à la découverte de l'oeuvre de Frantz Fanon aura lieu samedi 16 novembre, durant laquelle interviendront la ministre de la Justice Christiane Taubira et la ministre chargée de la Réussite éducative George Pau-Langevin. Une tournée en province débutera à partir du 30 janvier 2014.
« Dans le cas des écrits de Frantz Fanon, le saisissement fut celui d’une reconnaissance, celle de mon, de notre corps blessé. Noir ou blanc, aujourd’hui l’être colonisé se trouve partout de toutes les origines et de toutes les appartenances. En restituant la parole de Frantz Fanon il est possible de réaliser cela et de le comprendre », explique Jacques Allaire dans son dossier de presse.
« Cette reconnaissance, cette découverte peut nous permettre de nous délivrer de l’aliénation qui nous opprime, qui opprime les peuples et les populations du monde d’aujourd’hui. Je souhaite restituer modestement cela par le théâtre, par le rêve du théâtre, puisqu’il n’est pas question de se substituer aux analystes, aux philosophes ou aux historiens. Il s’agit de transposer la parole de Frantz Fanon dans la poésie et les visions qui la traversent. »
Plus de soixante ans nous séparent de ce brûlot anticolonialiste, écrit dans la ferveur révolutionnaire et panafricaine de l’auteur, qui était l’une des têtes pensantes du Front de libération nationale algérien (FLN). Icône des mouvements radicaux et tiers-mondistes dans les années soixante-dix, Frantz Fanon était tombé en désuétude avant que ses textes ne reviennent depuis quelques années sur le devant de la scène.
C’est d'ailleurs littéralement le cas aujourd’hui avec la dernière création de Jacques Allaire, qui a voulu restituer le parcours et la pensée critique du psychiatre autour des questions de l’identité, du racisme, de l’aliénation et du colonialisme. Le spectacle, qui dure deux heures, est porté par six comédiens et comporte sept tableaux conçus comme une « traversée musicale et poétique » de l'oeuvre de Fanon. Commencées le 5 novembre au Tarmac à Paris, les représentations se poursuivront jusqu'au 6 décembre inclus. Une journée spéciale consacrée à la découverte de l'oeuvre de Frantz Fanon aura lieu samedi 16 novembre, durant laquelle interviendront la ministre de la Justice Christiane Taubira et la ministre chargée de la Réussite éducative George Pau-Langevin. Une tournée en province débutera à partir du 30 janvier 2014.
VIDEO : Jacques Allaire parle de son spectacle
« C’est l’œuvre testamentaire (de Fanon) car c’est son dernier texte. C’est probablement l’œuvre qui restera. C’est un homme dont la vie et le parcours ne sont que la réalisation de sa pensée. Il est passé de l’expérience vécue du Noir à la conscience de cette expérience. »« Cette reconnaissance, cette découverte peut nous permettre de nous délivrer de l’aliénation qui nous opprime, qui opprime les peuples et les populations du monde d’aujourd’hui. Je souhaite restituer modestement cela par le théâtre, par le rêve du théâtre, puisqu’il n’est pas question de se substituer aux analystes, aux philosophes ou aux historiens. Il s’agit de transposer la parole de Frantz Fanon dans la poésie et les visions qui la traversent. »
VIDEO : La bande annonce du spectacle "Les Damnés de la terre"