Les chaines 1ère de Guadeloupe, Martinique, Guyane et France Ô diffusent ce jeudi « L’Avenir est ailleurs », à l’occasion des 50 ans du BUMIDOM. Retour sur ce film-documentaire sur l'émigration antillaise, sorti en 2007.
Réalisé par Antoine Léonard-Maestrati, avec un scénario du journaliste guadeloupéen Michel Reinette, le film revient sur l’histoire des Antillais ayant eu recours au « Bureau des migrations des départements d'Outre-mer » (BUMIDOM) dans les années soixante. Par son intermédiaire, ce sont des dizaines de milliers de Martiniquais et de Guadeloupéens, mais également des Guyanais et des Réunionnais, qui débarquèrent en « métropole » pour travailler, principalement dans des emplois non qualifiés.
A la fois fiction recréant entre autres les conditions du départ en France et les veillées où les affres du Bumidom sont évoquées, ainsi que documentaire impliquant les protagonistes ayant émigré et leurs descendants, ce film-docu fait à la fois œuvre d’histoire et témoignage sociologique. Il comprend notamment des interviews d’Aimé Césaire, de Pierre Aliker, et de Lilian Thuram, ainsi que des images d’archives.
L’ironie et la nostalgie sont présentes, mais également la souffrance. Paradoxalement, c’est moins la souffrance de ceux qui sont venus dans l’hexagone par le Bumidom que celle de leurs descendants qui nous interpelle. Le Bumidom a eu un impact psychologique transgénérationnel, dont les effets se font encore sentir aujourd'hui. Bien que Français, les descendants des Ultramarins en métropole sont les fruits de processus de migrations successives, et le film a l'avantage de nous rappeler que ces déplacements massifs de populations (volontaires ou pas) ne se font pas sans conséquences sociologiques et psychologiques.
« L’Avenir est ailleurs » (2007). Durée : 1h25. Réalisation : Antoine Léonard-Maestrati. Scénario : Michel Reinette et Antoine Léonard-Maestrati. A voir sur France Ô jeudi 19 décembre à 21h55.
A la fois fiction recréant entre autres les conditions du départ en France et les veillées où les affres du Bumidom sont évoquées, ainsi que documentaire impliquant les protagonistes ayant émigré et leurs descendants, ce film-docu fait à la fois œuvre d’histoire et témoignage sociologique. Il comprend notamment des interviews d’Aimé Césaire, de Pierre Aliker, et de Lilian Thuram, ainsi que des images d’archives.
VIDEO : La bande annonce du film « L’Avenir est ailleurs », d’Antoine Léonard-Maestrati
L’ironie et la nostalgie sont présentes, mais également la souffrance. Paradoxalement, c’est moins la souffrance de ceux qui sont venus dans l’hexagone par le Bumidom que celle de leurs descendants qui nous interpelle. Le Bumidom a eu un impact psychologique transgénérationnel, dont les effets se font encore sentir aujourd'hui. Bien que Français, les descendants des Ultramarins en métropole sont les fruits de processus de migrations successives, et le film a l'avantage de nous rappeler que ces déplacements massifs de populations (volontaires ou pas) ne se font pas sans conséquences sociologiques et psychologiques.
VIDEO : Extrait du film « L’Avenir est ailleurs »
« Ici pour eux je suis pas chez moi. Et quand je vais là-bas pour eux je suis pas chez moi non plus. Je suis quoi alors ? Dans les deux côtés quelque part tu te sens rejeté. On a été esclaves, ils nous ont pris d’un bled et on ne sait même pas de quel bled on vient. Ils nous ont mis sur une île, après de l’île ils vous ont fait venir en France et après ils nous font vivre la misère. » (Témoignage d'un jeune Antillais dans le film)« L’Avenir est ailleurs » (2007). Durée : 1h25. Réalisation : Antoine Léonard-Maestrati. Scénario : Michel Reinette et Antoine Léonard-Maestrati. A voir sur France Ô jeudi 19 décembre à 21h55.