En panne d’idées pour vos cadeaux de Noël ? Voici quelques suggestions de livres, de CD et de DVD à offrir à vos proches.
L’année 2013 s’est caractérisée par de belles créations littéraires et musicales des Outre-mer. Voici une petite sélection, non exhaustive, de nos coups de cœur. Il reste encore quelques heures pour vos cadeaux de Noël…
Disons-le tout de suite, on aime. Et nous avons savouré « Meet me » à petites doses et délectation. Nos morceaux préférés : l’interprétation de « Modinha » (Vinicius de Moraes, Antonio Carlos Jobim), « I Fall In Love Too Easily » et « Lanmou A ». Ces trois chansons, à elles seules, donnent un peu le ton de l’album, qui s’inscrit dans une harmonieuse diversité. Influences de la bossa nova, du jazz vocal moderne, de la biguine et de la musique classique (Chopin). Différents repères, différentes cultures, et des textes interprétés en brésilien, en anglais et en créole. Le tout soutenu par une excellente section rythmique, composée de David Fackeure (piano), Thierry Fanfant (contrebasse et guitare), Francis Arnaud (batterie) et Sonny Troupé (gwo ka sur « Lanmou A »). Des pros qu’on ne présente plus. (Suite de l’article ici)
Le CD est à dominante jazzy et groove, formidablement incarnée par les titres « Oxeugène », notre préféré, et « La rosée », entre autres. Mais l’opus comporte aussi de mélodieuses touches créoles comme dans « Get Up and Fight » et « Lizine a lanmou », ainsi que rap et slam dans « Ain’t No Star Brighter » et « Sa nou lé ». Il est par ailleurs enrichi de fructueuses collaborations, et pas des moindres, avec les artistes E.sy Kennenga, Afu-Ra, Jean-Michel Rotin, Methi’s, Kao et Lester Bilal. (Suite de l’article ici)
Le premier « EP » (projet entre single et album) de la flûtiste et chanteuse guadeloupéenne Célia Wa livre de belles mélodies, portées par une voix profonde et sensuelle ainsi qu’une solide section rythmique.
Célia Wa a plusieurs cordes à son arc. En plus de la flûte traversière et du chant, elle est également auteur et compositeur. Pourquoi s’en priver quand on a du talent ? Elle le démontre pleinement avec son premier album, ou plutôt son premier « EP », prononcez « i pi » pour « Extended Play », sorti à la mi-novembre.
Traduction à l’arrache, un « mini » album. Celui-ci, le « Wa EP » comporte cinq titres. Cinq morceaux aux sonorités oscillant harmonieusement entre groove, jazz, hip hop, zouk, ragga… issus du projet « Wa Electro Quartet », élaboré par l’artiste en 2012. Le « Wa EP » est une création rondement menée par Celia Wa, qui a composé, réalisé et produit son CD. Avec la participation d’excellents musiciens. (Suite de l’article ici)
Forest Whitaker, Oprah Winfrey, Vanessa Redgrave, Lenny Kravitz, Robin Williams, Jane Fonda, Mariah Carey… « Le Majordome » compte une incroyable pléiade de stars pour le genre de biopic dont les Américains raffolent.
Ce long métrage de Lee Daniels (réalisateur de « Precious » entre autres), raconte l’histoire vraie d’Eugene Allen (voir l'article du Washington Post, en anglais), enfant pauvre du Sud ségrégationniste qui part de sa Géorgie natale dans les années trente pour tenter de trouver un avenir meilleur au Nord. Cecil Gaines, le nom d’Allen dans le film, deviendra majordome à la Maison Blanche en 1957, et servira huit administrations, de Dwight Eisenhower à Ronald Reagan. (Suite de l’article ici)
Lors de cette guerre, des milliers de soldats antillais, guyanais et réunionnais se sont enrôlés pour combattre les troupes allemandes dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur les autres fronts de la Grande guerre. Raphaël Confiant raconte dans son nouvel ouvrage les épreuves de ces Martiniquais partis sous le feu à des milliers de kilomètres de chez eux, dans des conditions traumatisantes. Il parle de l'angoisse des familles, de l'effroi des combats, des blessures physiques et psychiques, des errements du retour. Comme dans le reste de son oeuvre, l'auteur nous embarque dans le monde créole, selon l'atmosphère de l'époque. Petites gens, bourgeois mulâtres, Blancs créoles... on retrouve l'univers familier et cher à l'auteur de la Martinique, dont il continue de narrer l'histoire avec humour et délectation. (Suite de l’article ici)
Tout commence avec un chagrin d’amour. Une Martiniquaise, née dans l’hexagone, décide alors de rentrer au pays. « Je quitte le ventre de la France », dit-elle. « La mère porteuse ne console pas les enfants de Manman Négresse ». « Kontan wè zot, Martinique. Ce n’était ni London, ni la lune. Ce n’était pas loin. C’est le territoire de papa, de manman. C’est une île par dépit, un petit dehors où j’entre à reculons. » Avec des accents très personnels et intimistes, et une construction qui rappelle le magnifique « Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire, Véronique Kanor plonge sans complaisance dans l’univers de l’île de ses ancêtres, sans cacher son mal être et son malaise. (Suite de l’article ici)
L’histoire est forte et emblématique. Elle est sous-tendue par la menace d’une « Grande Catastrophe » qui plane sur une petite île des caraïbes, où l’on reconnaît aisément la Martinique. Réelle, imaginaire ou fantasmée - on le découvrira à la fin du roman - cette « Grande Catastrophe » est le vecteur symbolique d’un mal être qui ronge la société insulaire. Dans ce territoire, vit un peuple qui « recherche une satisfaction immédiate, dans un temps immédiat, à travers des objets qu’il utilise pour travestir son désir. (…) En fait, c’est comme si on était une somme infinie de téléphones mobiles, de grosses voitures, de bouteilles de champagne », écrit la narratrice. (Suite de l’article ici)
Richard Price est professeur d’anthropologie et d’histoire ainsi qu’un spécialiste reconnu des société afro-américaines. Il réside à la Martinique quand il n’enseigne pas aux Etats-Unis. Considéré comme un ouvrage de référence sur les Saamaka (terme préféré actuellement par les Saramaka), « Les Premiers temps » est paru en 1983 aux Etats-Unis sous le titre « The Historical Vision of an Afro-American People ». Une première édition française (au Seuil) est sortie en 1994. (Suite de l’article ici)
CD
Tricia Evy, « Meet Me »
Trois ans après « Beginning », la vocaliste de jazz guadeloupéenne Tricia Evy sort un deuxième album : « Meet me ».Disons-le tout de suite, on aime. Et nous avons savouré « Meet me » à petites doses et délectation. Nos morceaux préférés : l’interprétation de « Modinha » (Vinicius de Moraes, Antonio Carlos Jobim), « I Fall In Love Too Easily » et « Lanmou A ». Ces trois chansons, à elles seules, donnent un peu le ton de l’album, qui s’inscrit dans une harmonieuse diversité. Influences de la bossa nova, du jazz vocal moderne, de la biguine et de la musique classique (Chopin). Différents repères, différentes cultures, et des textes interprétés en brésilien, en anglais et en créole. Le tout soutenu par une excellente section rythmique, composée de David Fackeure (piano), Thierry Fanfant (contrebasse et guitare), Francis Arnaud (batterie) et Sonny Troupé (gwo ka sur « Lanmou A »). Des pros qu’on ne présente plus. (Suite de l’article ici)
Jimmy Felvia et Spirit Up Trio
Il n’est jamais trop tard pour découvrir de belles créations. L’album « Spirit Up Trio by Jimmy Felvia » est sorti en avril 2013, et on recommande, si ce n'est déjà fait, de se le procurer et de l’écouter au plus vite.Le CD est à dominante jazzy et groove, formidablement incarnée par les titres « Oxeugène », notre préféré, et « La rosée », entre autres. Mais l’opus comporte aussi de mélodieuses touches créoles comme dans « Get Up and Fight » et « Lizine a lanmou », ainsi que rap et slam dans « Ain’t No Star Brighter » et « Sa nou lé ». Il est par ailleurs enrichi de fructueuses collaborations, et pas des moindres, avec les artistes E.sy Kennenga, Afu-Ra, Jean-Michel Rotin, Methi’s, Kao et Lester Bilal. (Suite de l’article ici)
Celia Wa – « Wa EP »
Le premier « EP » (projet entre single et album) de la flûtiste et chanteuse guadeloupéenne Célia Wa livre de belles mélodies, portées par une voix profonde et sensuelle ainsi qu’une solide section rythmique.Célia Wa a plusieurs cordes à son arc. En plus de la flûte traversière et du chant, elle est également auteur et compositeur. Pourquoi s’en priver quand on a du talent ? Elle le démontre pleinement avec son premier album, ou plutôt son premier « EP », prononcez « i pi » pour « Extended Play », sorti à la mi-novembre.
Traduction à l’arrache, un « mini » album. Celui-ci, le « Wa EP » comporte cinq titres. Cinq morceaux aux sonorités oscillant harmonieusement entre groove, jazz, hip hop, zouk, ragga… issus du projet « Wa Electro Quartet », élaboré par l’artiste en 2012. Le « Wa EP » est une création rondement menée par Celia Wa, qui a composé, réalisé et produit son CD. Avec la participation d’excellents musiciens. (Suite de l’article ici)
DVD
« Le Majordome », de Lee Daniels
Le réalisateur Lee Daniels met en scène l’histoire du majordome noir américain Eugene Allen, qui a servi durant 30 ans la Maison Blanche sous huit administrations. Un rôle magnifiquement interprété par Forest Whitaker, basé sur des faits réels.Forest Whitaker, Oprah Winfrey, Vanessa Redgrave, Lenny Kravitz, Robin Williams, Jane Fonda, Mariah Carey… « Le Majordome » compte une incroyable pléiade de stars pour le genre de biopic dont les Américains raffolent.
Ce long métrage de Lee Daniels (réalisateur de « Precious » entre autres), raconte l’histoire vraie d’Eugene Allen (voir l'article du Washington Post, en anglais), enfant pauvre du Sud ségrégationniste qui part de sa Géorgie natale dans les années trente pour tenter de trouver un avenir meilleur au Nord. Cecil Gaines, le nom d’Allen dans le film, deviendra majordome à la Maison Blanche en 1957, et servira huit administrations, de Dwight Eisenhower à Ronald Reagan. (Suite de l’article ici)
Livres
Raphaël Confiant - « Le Bataillon créole (guerre de 1914 – 1918) » - éditions Mercure de France
Dans son nouveau livre, le romancier martiniquais Raphaël Confiant revient sur un aspect peu connu de l’histoire. Celui de ces Antillais qui s'engagèrent volontairement au sein du « Bataillon créole » pour défendre la « mère patrie » durant la guerre de 14-18.Lors de cette guerre, des milliers de soldats antillais, guyanais et réunionnais se sont enrôlés pour combattre les troupes allemandes dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur les autres fronts de la Grande guerre. Raphaël Confiant raconte dans son nouvel ouvrage les épreuves de ces Martiniquais partis sous le feu à des milliers de kilomètres de chez eux, dans des conditions traumatisantes. Il parle de l'angoisse des familles, de l'effroi des combats, des blessures physiques et psychiques, des errements du retour. Comme dans le reste de son oeuvre, l'auteur nous embarque dans le monde créole, selon l'atmosphère de l'époque. Petites gens, bourgeois mulâtres, Blancs créoles... on retrouve l'univers familier et cher à l'auteur de la Martinique, dont il continue de narrer l'histoire avec humour et délectation. (Suite de l’article ici)
Véronique Kanor – « Combien de solitudes… » - éditions Présence africaine
La réalisatrice Véronique Kanor publie « Combien de solitudes… » (éditions Présence africaine). Le récit poétique et intimiste d’un retour paradoxal au pays Martinique. En filigrane, la grève de février 2009 dans l'île contre la « profitation ».Tout commence avec un chagrin d’amour. Une Martiniquaise, née dans l’hexagone, décide alors de rentrer au pays. « Je quitte le ventre de la France », dit-elle. « La mère porteuse ne console pas les enfants de Manman Négresse ». « Kontan wè zot, Martinique. Ce n’était ni London, ni la lune. Ce n’était pas loin. C’est le territoire de papa, de manman. C’est une île par dépit, un petit dehors où j’entre à reculons. » Avec des accents très personnels et intimistes, et une construction qui rappelle le magnifique « Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire, Véronique Kanor plonge sans complaisance dans l’univers de l’île de ses ancêtres, sans cacher son mal être et son malaise. (Suite de l’article ici)
Mérine Céco – "La Mazurka perdue des femmes-couresse" – éditions Ecriture
« C’est ma version des faits, c’est un ouvrage d’histoire : j’y ai consigné notre mémoire, la mémoire de ceux qui n’ont pas droit aux manuels d’histoire officiels et ne peuvent prétendre qu’au détour de la fiction pour dire leur vérité. » (Mérine Céco)L’histoire est forte et emblématique. Elle est sous-tendue par la menace d’une « Grande Catastrophe » qui plane sur une petite île des caraïbes, où l’on reconnaît aisément la Martinique. Réelle, imaginaire ou fantasmée - on le découvrira à la fin du roman - cette « Grande Catastrophe » est le vecteur symbolique d’un mal être qui ronge la société insulaire. Dans ce territoire, vit un peuple qui « recherche une satisfaction immédiate, dans un temps immédiat, à travers des objets qu’il utilise pour travestir son désir. (…) En fait, c’est comme si on était une somme infinie de téléphones mobiles, de grosses voitures, de bouteilles de champagne », écrit la narratrice. (Suite de l’article ici)
Richard Price – « Les Premiers temps, la conception de l'histoire des Marrons saamaka » - éditions Vent d’ailleurs
Les éditions Vent d’ailleurs viennent de rééditer l’ouvrage de référence de l’anthropologue et historien américain Richard Price, « Les Premiers temps », sur les Marrons saamaka (saramaka).Richard Price est professeur d’anthropologie et d’histoire ainsi qu’un spécialiste reconnu des société afro-américaines. Il réside à la Martinique quand il n’enseigne pas aux Etats-Unis. Considéré comme un ouvrage de référence sur les Saamaka (terme préféré actuellement par les Saramaka), « Les Premiers temps » est paru en 1983 aux Etats-Unis sous le titre « The Historical Vision of an Afro-American People ». Une première édition française (au Seuil) est sortie en 1994. (Suite de l’article ici)