Les dix éoliennes installées depuis 14 ans à "l'anse au Wary", sur l'île de Miquelon, vont s'arrêter définitivement. L'entreprise Quadran, propriétaire de ce parc éolien, explique avoir perdu trop d'argent et ne pas bénéficier du soutien nécessaire.
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A l'heure ou les énergies renouvelables sont en vogue, c'est un sacré retour en arrière énergétique pour l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon, dans l'Atlantique Nord.
Dans un communiqué (ci-dessous), le groupe Quadran, propriétaire d'Eole Miquelon, un parc de dix éoliennes installé depuis 2000 sur l'île de Miquelon, annonce l'arrêt de cette activité.
Joint par la1ere.fr, le directeur général de Quadran, Jérôme Billerey, explique cette décision.
La1ere.fr: Pourquoi cette décision de mettre fin à cette activité sur Miquelon ?
Jérôme Billerey: Si nous prenons aujourd'hui cette décision, c'est parce que depuis 14 ans, nous n'avons pas pu trouver de solution pour aboutir à un équilibre économique. Dans les années 90, ce projet était pourtant porteur d'avenir. Il s'agissait de coupler l'énergie éolienne aux groupes diesel exploités par EDF. Nous avons démontré que nous avions le savoir-faire, mais nous avions sous-estimé l'inertie des systèmes en place. Nous sommes aujourd'hui victimes d'un déséquilibre économique structurel.
C'est un problème technique ou politique qui vous décide à prendre cette décision ?
L'aspect technique est mineur. Nous avons longtemps espéré que la valeur économique et environnementale de notre parc éolien serait reconnue. Ce n'est pas le cas. Politiquement, personne ne s'est mobilisé pour nous aider.
Vous dénoncez le rôle d'EDF qui n'aurait rien fait, bien au contraire, pour asseoir le système mixte ?
EDF a eu une position ambiguë. Nous n'avons pas trouvé de solution avec eux. EDF a sa part de responsabilité, mais n'est pas seule en cause. La CRE, la Commission de Régulation de l'Energie est également partie prenante et enfin un soutien politique fort nous aurait aidé. Cela n'a jamais été le cas. Exploiter des réseaux électriques insulaires est particulièrement complexe. Nous avons perdu 1,5 million d'euros depuis 1999.
Quelles seront les conséquences de l'arrêt des éoliennes ?
Concrètement, pour l'environnement, l'énergie propre va être remplacée par des groupes électrogènes, cela signifie davantage de pollution. Au niveau économique, la production énergétique va coûter plus cher à la collectivité: depuis la mise en service du parc éolien, les économies réalisées par les collectivités étaient d'environ 350.000 euros par an.
Au plan social, cela signifie que sur place, à Miquelon, l'employé permanent d'Eole Miquelon va perdre son emploi.
Votre annonce est ferme et définitive ?
Nous avons alerté les différents acteurs à plusieurs reprises et notamment de manière très forte ces trois derniers mois. Sans résultats. Donc notre entreprise prend ses responsabilités.
Dans un communiqué (ci-dessous), le groupe Quadran, propriétaire d'Eole Miquelon, un parc de dix éoliennes installé depuis 2000 sur l'île de Miquelon, annonce l'arrêt de cette activité.
Joint par la1ere.fr, le directeur général de Quadran, Jérôme Billerey, explique cette décision.
La1ere.fr: Pourquoi cette décision de mettre fin à cette activité sur Miquelon ?
Jérôme Billerey: Si nous prenons aujourd'hui cette décision, c'est parce que depuis 14 ans, nous n'avons pas pu trouver de solution pour aboutir à un équilibre économique. Dans les années 90, ce projet était pourtant porteur d'avenir. Il s'agissait de coupler l'énergie éolienne aux groupes diesel exploités par EDF. Nous avons démontré que nous avions le savoir-faire, mais nous avions sous-estimé l'inertie des systèmes en place. Nous sommes aujourd'hui victimes d'un déséquilibre économique structurel.
C'est un problème technique ou politique qui vous décide à prendre cette décision ?
L'aspect technique est mineur. Nous avons longtemps espéré que la valeur économique et environnementale de notre parc éolien serait reconnue. Ce n'est pas le cas. Politiquement, personne ne s'est mobilisé pour nous aider.
Vous dénoncez le rôle d'EDF qui n'aurait rien fait, bien au contraire, pour asseoir le système mixte ?
EDF a eu une position ambiguë. Nous n'avons pas trouvé de solution avec eux. EDF a sa part de responsabilité, mais n'est pas seule en cause. La CRE, la Commission de Régulation de l'Energie est également partie prenante et enfin un soutien politique fort nous aurait aidé. Cela n'a jamais été le cas. Exploiter des réseaux électriques insulaires est particulièrement complexe. Nous avons perdu 1,5 million d'euros depuis 1999.
Quelles seront les conséquences de l'arrêt des éoliennes ?
Concrètement, pour l'environnement, l'énergie propre va être remplacée par des groupes électrogènes, cela signifie davantage de pollution. Au niveau économique, la production énergétique va coûter plus cher à la collectivité: depuis la mise en service du parc éolien, les économies réalisées par les collectivités étaient d'environ 350.000 euros par an.
Au plan social, cela signifie que sur place, à Miquelon, l'employé permanent d'Eole Miquelon va perdre son emploi.
Votre annonce est ferme et définitive ?
Nous avons alerté les différents acteurs à plusieurs reprises et notamment de manière très forte ces trois derniers mois. Sans résultats. Donc notre entreprise prend ses responsabilités.
Voir le communiqué de Quadran :