NKM courtise les Ultramarins de Paris

Nathalie Kosciusko-Morizet présentait son programme pour les Ultramarins, à Paris, le 18 février 2014.
Alors que l'échéance des municipales se rapproche, la candidate pour l'UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet présentait mardi les points de son programme qui concernent les originaires d'Outre-mer. Elle compte notamment venir en aide aux agents municipaux ultramarins et créer un grand événement culturel. 
"A Paris il n'y a pas la mer, mais tous les océans sont représentés" lance-t-elle, tel un slogan. La candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet consacrait, ce mardi, un volet de sa campagne électorale aux Ultramarins domiciliés dans la capitale. Elle les baptise "les Parisiens des Outre-mer" et leur propose un programme en quatre mesures.   

Un événement de grosse ampleur

Pour aider les Outre-mer à gagner en visibilité, NKM veut favoriser la création d'un grand événement culturel ultramarin, en y associant davantage le tissu associatif existant. "Il y a déjà plein d'initiatives culturelles, mais il en faut une de grosse ampleur, qui implique tout le monde, et la mairie de Paris pourrait servir de catalyseur en créant le moment" déclare-t-elle à la presse. Nathalie Kosciusko-Morizet souhaite aussi trouver un lieu à la dispositions de ces différentes associations déjà créées dans Paris, "pour qu'elles puissent organiser des manifestations dans Paris et non pas en banlieue, et que tous les services proposés soient regroupés au même endroit".

Un lieu commun avec une nouvelle dynamique

La Direction générale des Outre-mer (DGOM) et le Conseil municipal d'accueil et d'information DOM-TOM (CMAI DOM TOM) seront dans des bureaux communs, ce qui d'après NKM, facilite les démarches des Ultramarins concernés. "Il faut aussi leur donner une nouvelle impulsion, rappeler la véritable raison d'être de ces structures, et donner du sens aux subventions qu'elles mettent en place" poursuit-elle, avant de préciser qu'il s'agit d'infrastructures créées par Jacques Chirac, en 1978, lorsqu'il était maire de Paris. C'est donc en digne héritière du chiraquisme qu'elle souhaite prendre la relève à la tête de la capitale. "Ces actions entreprises à l'époque par Jacques Chirac doivent être approfondies, en tenant compte des évolutions qu'a subi la société parisienne en 30 ans [...] afin de les rendre plus efficaces et plus conformes aux besoins et aux demandes des Ultramarins de Paris" ajoutera-t-elle.  


La candidate a notamment salué l'un des représentants de la communauté polynésienne de Paris.

   

Un médiateur en charge des agents municipaux ultramarins

NKM souhaite aussi aider les agents municipaux ultramarins. Elle veut que la ville de Paris signe une nouvelle convention avec LADOM (l'Agence de l'Outre-mer pour la mobilité) pour qu'ils accèdent plus facilement aux catégories B et A de la fonction publique. Un rapport municipal de 2005 souligne que les agents municipaux ultramarins occupent essentiellement des postes à catégorie C, et qu'ils sont moins nombreux à accéder aux catégories supérieures. NKM souhaite donc apporter aux Ultramarins une possibilité de promotion et d'évolution, en créant, par ailleurs, un poste de médiateur chargé de l'harmonisation et sécurisation des congés bonifés des agents.    

Voici le tweet de Samia Badat-Karam, secrétaire générale de la FEDOM, et à l'origine du programme Outre-mer de Nathalie Kosciusko-Morizet : 

La candidate compte aussi s'engager en faveur de la lutte contre les discriminations spécifiques aux Outre-mer, pour le secteur bancaire ou l'accès au logement par exemple. Mais aussi pour tous les Ultramarins de la capitale atteints de drépanocytose.  

Un fonds de continuité territoriale en cas de décès

Enfin, Nathalie Kosciusko-Morizet  veut créer un fonds de continuité territoriale pour venir en aide aux Utramarins qui rencontrent des deuils familiaux dans les départements, régions ou collectivités d'Outre-mer. "Les bénéficiaires seront éligibles en fonction de critères sociaux bien définis" précise-t-elle par ailleurs.    
Et la candidate clôture son allocution avec un dernier point qui ne figure pourtant pas dans son programme : les problèmes de logements pour les étudiants qui arrivent d'Outre-mer. "J'ai déjà trouvé un lieu, annonce-t-elle, au nord de la Gare du nord. C'est un espace qui deviendrait l'équivalent de la cité universitaire de Paris, avec des pavillons, par régions, ou par île, et cela ciblerait les Français et les Européens. Je suis sûre que l'on peut avoir 6 000 logements dans un tel endroit".