Ce lundi s'ouvre à Paris le procès en appel de Ruddy Alexis, accusé du meurtre du Jacques Bino. Ce syndicaliste de 48 ans avait été tué en 2009, au cours des manifestations contre la vie chère en Guadeloupe.
Nous sommes la nuit du 17 au 18 février 2009. Depuis deux semaines, la Guadeloupe, et l'ensemble des départements d'Outre-mer protestent contre le coût de la vie. Un mouvement de grève générale est lancé, à l'initiative du LKP, le "Liyannaj kont Pwofitasyon", qui a pour porte-parole Elie Domota. La Guadeloupe est dans la rue, les commerces sont fermés et les secteurs privés comme publics sont paralysés.
Rapidement la police s'oriente sur un suspect, mais le relâche. Elle en a un second: Ruddy Alexis, 35 ans au moment de son interpellation. Un témoin anonyme affirme alors l'avoir vu tirer sur la voiture et l'a reconnu sur des photos.
Un premier procès est organisé en novembre 2012, à Basse-Terre.
Depuis son inculpation, l'accusé clame son innocence. Un élément notamment, révélé par Guadeloupe 1ere suscite l'interrogation: Le soir de la mort de Jacques Bino, un homme situé à quelques dizaines de mètres de la scène du crime est également blessé par une balle de gros calibre, comme celle qui a tué Jacques Bino. Selon des témoins, plusieurs hommes cagoulés seraient à l'origine de ce coup de feu. Des hommes jamais identifiés ni retrouvés.
Le parquet ayant fait appel de cette décision, c'est un nouveau procès qui doit s'ouvrir ce lundi devant la cour d'assises de Paris. C'est à la demande du parquet de Pointe à Pitre, que le procès a été dépaysé, ce qui fait polémique en Guadeloupe.
Tué par une balle de gros calibre
Cette fameuse nuit, des tirs éclatent à proximité d'un barrage tenu par des émeutiers dans la cité d'Henri IV, à Pointe-à-Pitre. Au volant de sa voiture, un homme est touché. C'est Jacques Bino, 35 ans, membre de la CGT Guadeloupe. Il décède de ses blessures.Rapidement la police s'oriente sur un suspect, mais le relâche. Elle en a un second: Ruddy Alexis, 35 ans au moment de son interpellation. Un témoin anonyme affirme alors l'avoir vu tirer sur la voiture et l'a reconnu sur des photos.
Un premier procès est organisé en novembre 2012, à Basse-Terre.
Un procès riche en rebondissements
Lors du procès, l'unique témoin oculaire, une femme, ne reconnaît plus Ruddy Alexis lorsqu'elle se retrouve face à lui. L'arme du crime n'a pas été retrouvée. Des éléments saisis lors d'une perquisition chez le suspect ont disparu. Un témoin accuse les policiers et les magistrats de pressions pour "charger" Ruddy AlexisDepuis son inculpation, l'accusé clame son innocence. Un élément notamment, révélé par Guadeloupe 1ere suscite l'interrogation: Le soir de la mort de Jacques Bino, un homme situé à quelques dizaines de mètres de la scène du crime est également blessé par une balle de gros calibre, comme celle qui a tué Jacques Bino. Selon des témoins, plusieurs hommes cagoulés seraient à l'origine de ce coup de feu. Des hommes jamais identifiés ni retrouvés.
Acquitté faute de preuves
Fort de ces éléments, Me Daniel Démocrite l'avocat de la défense dénonce "une enquête tronquée qui a saboté le procès". Le 30 novembre 2012, après près de 4 ans de détention, Ruddy Alexis est finalement acquitté par la cour d'Assises de Basse-terre. Les jurés ont considéré que les preuves présentées par l'accusation n'étaient pas suffisantes.Le parquet ayant fait appel de cette décision, c'est un nouveau procès qui doit s'ouvrir ce lundi devant la cour d'assises de Paris. C'est à la demande du parquet de Pointe à Pitre, que le procès a été dépaysé, ce qui fait polémique en Guadeloupe.