Le 5 mai, Patrick Deixonne part de Martinique pour explorer un nouveau "continent de plastique". Après plusieurs missions dans le Pacifique, il s'intéresse à l'Atlantique, plus précisément à la mer des Sargasses. Objectif : mieux connaître les immenses zones océaniques ou le plastique s'accumule.
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Lundi prochain, 5 mai, une équipe de neuf personnes prendra la mer à partir de la Martinique pour un périple hors du commun. Patrick Deixonne, ancien sapeur pompier de Guyane, repart à l'assauit du "7ème continent", le nom donné à ces gigantesques zones des océans où, avec les courants marins, s'accumulent les déchets plastiques.
Regardez le reportage de Jean-Louis Ravalet et Thierry Ravalet :
L'an dernier, dans le Pacifique, "on a vu que ce 7e continent existait bien", raconte à l'AFP Patrick Deixonne, 49 ans, qui a lancé ce projet après avoir pris la mesure de cette pollution lors de Rames Guyane, une course en solitaire en aviron en 2009.
"Comme cette fois, on sait ce qu'on va trouver, on va essayer de mettre en place des choses qui n'ont jamais été faites pour étudier ce phénomène", ajoutePatrick Deixonne.
Des millions de tonnes de déchets venus des côtes et des fleuves flottent dans les cinq principaux gyres -- gigantesques tourbillons formés d'un ensemble de courants marins-- répartis dans tous les océans, la force centripète aspirant lentement les détritus vers le centre.
"Ce ne sont pas des déchets collés les uns aux autres, ils sont très dispersés, mais on en rencontre en quantités assez impressionnantes", relate Patrick Deixonne. "Ensuite, quand on récolte le plancton, on découvre la soupe plastique. Tout ce plastique qui s'est fragmenté et qui se ballade entre deux eaux".
Une étude en 2012 montrait que la concentration de microplastiques avait été multipliée par 100 dans le Pacifique Nord en quelques décennies, au risque de déséquilibrer l'ensemble de l'écosystème de l'océan.
Regardez le reportage de Jean-Louis Ravalet et Thierry Ravalet :
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Déjà, le Pacifique
L'an dernier, dans le Pacifique, "on a vu que ce 7e continent existait bien", raconte à l'AFP Patrick Deixonne, 49 ans, qui a lancé ce projet après avoir pris la mesure de cette pollution lors de Rames Guyane, une course en solitaire en aviron en 2009."Comme cette fois, on sait ce qu'on va trouver, on va essayer de mettre en place des choses qui n'ont jamais été faites pour étudier ce phénomène", ajoutePatrick Deixonne.
Un grand catamaran
Une équipe de neuf personnes prendra la mer le 5 mai, sur un catamaran de 18 mètres, à partir de la Martinique. L'expédition, organisée en partenariat avec le CNES (l'agence spatiale française), l'ESA (l'agence spatiale européenne), le CNRS, et l'institution scientifique Mercator Ocean, durera trois semaines. "On va essayer d'atteindre le coeur du gyre qui se situe au coeur de la mer des Sargasses", dans l'Atlantique Nord.Des millions de tonnes de déchets venus des côtes et des fleuves flottent dans les cinq principaux gyres -- gigantesques tourbillons formés d'un ensemble de courants marins-- répartis dans tous les océans, la force centripète aspirant lentement les détritus vers le centre.
La soupe plastique
L'explorateur, qui souhaite explorer les cinq gyres et partira l'an prochain dans l'Atlantique Sud, veut notamment cartographier les zones polluées en utilisant des systèmes radar. L'équipe va également chercher à améliorer la connaissance des courants de surface grâce à des bouées dérivantes, mieux caractériser les milieux où les plastiques se concentrent grâce à une bouée qui transmettra des données par satellite, analyser les polluants dans les premières mètres de la colonne d'eau, ou encore ceux présents dans les grands poissons."Ce ne sont pas des déchets collés les uns aux autres, ils sont très dispersés, mais on en rencontre en quantités assez impressionnantes", relate Patrick Deixonne. "Ensuite, quand on récolte le plancton, on découvre la soupe plastique. Tout ce plastique qui s'est fragmenté et qui se ballade entre deux eaux".
Quel plastique ?
Ce plastique vient essentiellement "de notre consommation de terriens", explique-t-il. "On jette notre gobelet plastique où le vent l'emporte, il va tomber dans le caniveau, qui va se jeter dans une rivière ou un fleuve, et enfin dans l'océan", sans parler des décharges en bord de mer et des déchets accidentels comme lors du tsunami au Japon.Une étude en 2012 montrait que la concentration de microplastiques avait été multipliée par 100 dans le Pacifique Nord en quelques décennies, au risque de déséquilibrer l'ensemble de l'écosystème de l'océan.