Amadou Fall, principal accusé du meurtre de Claudy Elisor, ce DJ antillais lynché par des jeunes d'une cité du Blanc-Mesnil lors d'une soirée du Nouvel An 2011, a fait appel, a annoncé vendredi son avocat.
•
Selon son avocat, Gilles Hean Portejoie, Amadou Fall, 24 ans, est "serein" à l'idée d'un nouveau procès après celui qui s'est achevé hier à Bobigny, aux assises de Seine-Saint-Denis. Son coaccusé, Alassane Diop, 29 ans, a été acquitté.
Dans un dossier reposant presque uniquement sur des témoignages, faute d'ADN ou d'autre preuve matérielle, la Cour d'assises avait considéré qu'Amadou Fall était bien le meneur d'un groupe d'assaillants qui s'était acharné à coups de pied, de poing et avec une chaise sur la tête de Claudy Elisor, gisant à terre, lors d'une soirée de réveillon au Blanc-Mesnil en décembre 2010. Son mobile : il avait été refoulé quelques instants plus tôt de la fête de la Saint-Sylvestre qu'animait Claudy Elisor, père de famille de 33 ans, pour quelques dizaines de proches. Ameutant ses amis par SMS, Amadou Fall était revenu laver l'affront dans le sang.
Les carences de l'enquête avaient été dénoncées tout au long du procès des deux côtés de la barre, l'avocate générale elle-même reconnaissant jeudi "la souffrance" des familles face à un "box des accusés à moitié vide", faute d'avoir identifié plus de deux assaillants.
Hier, à l'énoncé du verdict, les amis des deux accusés, avaient provoqué quelques incidents dans la salle d'audience puis dans le tribunal de Bobigny.
Amadou Fall le meneur
Dans un dossier reposant presque uniquement sur des témoignages, faute d'ADN ou d'autre preuve matérielle, la Cour d'assises avait considéré qu'Amadou Fall était bien le meneur d'un groupe d'assaillants qui s'était acharné à coups de pied, de poing et avec une chaise sur la tête de Claudy Elisor, gisant à terre, lors d'une soirée de réveillon au Blanc-Mesnil en décembre 2010. Son mobile : il avait été refoulé quelques instants plus tôt de la fête de la Saint-Sylvestre qu'animait Claudy Elisor, père de famille de 33 ans, pour quelques dizaines de proches. Ameutant ses amis par SMS, Amadou Fall était revenu laver l'affront dans le sang.Un verdict inférieur au réquisitoire
Vingt ans de prison avaient été requis contre Amadou Fall et 8 ans contre Alassane Diop dans cette affaire qui avait soulevé une vive émotion aux Antilles, et suscité l'intervention du président de l'époque Nicolas Sarkozy, promettant que les coupables seraient "retrouvés et sévèrement punis".Les carences de l'enquête avaient été dénoncées tout au long du procès des deux côtés de la barre, l'avocate générale elle-même reconnaissant jeudi "la souffrance" des familles face à un "box des accusés à moitié vide", faute d'avoir identifié plus de deux assaillants.
Hier, à l'énoncé du verdict, les amis des deux accusés, avaient provoqué quelques incidents dans la salle d'audience puis dans le tribunal de Bobigny.