Plus de 3 500 Ultramarins se sont engagés dans la France libre

Les dissidents antillo-guyanais Alexande Lepasteur, Jeanne Catayée, Salinière Segor et Léopold Léon ont été reçus à l'Hôtel des Invalides à Paris le 2 juin 2014
Alors que les dissidents antillo-guyanais ont été conviés ce vendredi au 70e anniversaire du Débarquement en Normandie, la1ere.fr recense les Ultramarins de la France libre. Ils sont plus de 3 500 à s'être engagés auprès du général de Gaulle pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les dissidents antillo-guyanais, ces résistants souvent occultés de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, sont à l'honneur ce vendredi. Six d'entre eux ont été conviés à la commémoration du Débarquement en Normandie, l'occasion pour la1ere.fr de recenser les "Français libres" originaires des Outre-mer.  "Un membre des Forces françaises libres est un engagé volontaire, homme ou femme, sous les ordres du général de Gaulle du 18 juin 1940 au 31 juillet 1943", peut-on lire sur le site de la Fondation Charles de Gaulle.
 

3 500 Ultramarins engagés dans la France libre

Sur les quelque 53 200 volontaires recensés par la Fondation de la France libre (le document excel est à télécharger ci-dessous), plus de 3 500 viennent des Outre-mer. 

Les volontaires des Forces françaises libres / Liste entière

Les volontaires des Outre-mer dans les Forces françaises libres | Create Infographics


Les dissidents antillo-guyanais

Dans les Antilles et la Guyane, la Fondation dénombre plus de 1 300 résistants engagés auprès du général de Gaulle : les dissidents (la liste excel est à télécharger ci-dessous). On y retrouve notamment Guy Cornély, ce Guadeloupéen qui a participé au Débarquement le 6 juin 1944. Mais cette liste n'est pas exhaustive. "Il manque des noms", affirme Sylvain Cornil-Frerrot, responsable des recherches historiques au sein de la Fondation de la France Libre. "Tous les résistants n'ont pas été comptabilisés. On peut supposer que certaines fiches ont disparu", explique-t-il. Ces fiches, ce sont les documents que les volontaires devaient remplir au moment de leur engagement. Certains historiens affirment qu'il y aurait eu jusqu'à 5 000 dissidents.

Les volontaires des Forces françaises libres / Antilles - Guyane

 

Plus de 200 volontaires réunionnais

A La Réunion, plus de 200 volontaires ont été recensés (voir le document excel à télécharger ci-dessous). 200, c'est moins que les 1 300 Antillais et Guyanais. Une différence qui s'explique, entre autres, par la plus grande distance à parcourir pour atteindre les territoires alliés (Madagascar ou l'île Maurice pour La Réunion, la Dominique ou Sainte-Lucie pour les Antilles et la Guyane.)

Dans la liste réunionnaise, on retrouve Jacques Vergès, mais pas son frère, Paul. "Et pourtant, Paul Vergès était Français libre ! s'exclame Sylvain Cornil-Frerrot. C'est la preuve que le fichier n'est pas encore complet."

Les volontaires des Forces françaises libres / La Réunion et Mayotte


Le Bataillon du Pacifique

En Nouvelle-Calédonie, en Polynésie et à Wallis et Futuna, qui ont proclamé leur ralliement à la France libre dès 1940, on recense plus de 1 500 volontaires (la liste excel est à télécharger ci-dessous). Nombre d'entre eux ont formé le Bataillon du Pacifique.

Les volontaires des Forces françaises libres / Pacifique


Plus de 500 volontaires de Saint-Pierre et Miquelon

A Saint-Pierre et Miquelon, ce sont plus de 500 volontaires (dont 55 femmes) qui ont rejoint les Forces françaises libres dès 1941 (la liste est à télécharger ci-dessous). Selon Sylvain Cornil-Frerrot, "tous les hommes, ou presque, se sont engagés à ce moment-là, sous l'impulsion de l'amiral Muselier".

Les volontaires des Forces françaises libres / Saint-Pierre et Miquelon