Les déclarations d'intérêts des parlementaires d'Outre-mer

La Haute autorité pour la transparence de la vie publique dévoile ce jeudi les professions et les intérêts des députés et sénateurs. Petit tour d'horizon des parlementaires ultramarins.
 
Difficile d'établir un fil conducteur tant les déclarations divergent. Certaines sont manuscrites d'autres non.  Les revenus mentionnés peuvent être bruts,  nets, annuels, mensuels… Aucune précision n'est donnée dans la manière de remplir les cases, laissant à chaque parlementaire le choix de procéder.
 
 

Le brouillon d'Eric Jalton


Coté Guadeloupe, c'est sans doute la déclaration du député Eric Jalton qui attire le plus l'attention.  Chirurgien dentiste "à temps très partiel", son activité est, selon sa déclaration, déficitaire. Il en reste néanmoins une écriture de médecin, à laquelle s'ajoute une très forte propension aux gribouillages...
 

 
 
 
La déclaration de l'ancien ministre des Outre-mer Victorin Lurel n'est pas encore disponible, le sénateur Félix Desplan est sans emploi et Jacques Gillot, également sénateur est un médecin retraité depuis 2010.
Gabrielle Louis-Carabin a connu des soucis de photocopieuse, et enfin, le député maire Ary Chalus précise être en indisponibilité de son entreprise (EDF) depuis 2001 et par conséquent ne pas percevoir de salaire.
Daniel Gibbes, député de Saint-Martin et Saint-Barthélémy,  ex-notaire n'exerce plus d'activité professionnelle, pas plus que le sénateur Michel Magras
 
 

En Martinique:  rien à déclarer


En Martinique Maurice Antiste, ex "professeur certifié de lettres" et en couple avec une préparatrice en pharmacie  n'a jamais touché plus de 27 000 euros annuels de son activité, qu'il a cessée lors de son entrée au Sénat en 2012. Comme Alfred Marie-Jeanne, les députés Bruno Nestor Azerot et sénateur Serge Larcher n'ont absolument rien à déclarer
 
 

 
 
Le député Serge Letchimy, urbaniste de profession est indemnisé à hauteur de 2 300 euros par mois pour son mandat de Président du Conseil régional de la Martinique. Jean-Philippe Nilor, ex conseiller régional,   et actuellement député et conseiller général déclare percevoir 1 400 euros du département.
 
 
 

Georges Patient, conseil en finances



La députée de Guyane Chantal Berthelot se déclare agricultrice sans revenus, tout comme Gabriel Serville, ex proviseur d'établissement scolaire désormais député à plein temps. Le sénateur Georges Patient a perçu 39 000 de ses activités de consultant en entreprise en 2008 et travaille toujours en tant que "conseil financier et communication". Il perçoit pour cette activité 5 000 euros par mois. Parmi ses collaborateurs parlementaires, on trouve  une certaine Sophie Patient. Pour ses activités parlementaires, le sénateur Jean-Etienne Antoinette travaille également aux côtés de Myrianne Antoinette.
 
 
 
 

Le député millionnaire Thierry Robert

C'est sans doute l'un des parlementaires les plus riches. Le député Thierry Robert, qui assurait être millionnaire et menaçait de quitter la France si les impôts ne baissaient pas, a rempli scrupuleusement les cases correspondant à son activité professionnelle: on apprend ainsi qu'il était gérant de pas moins de 12 sociétés à la date de son élection à l'Assemblée. Entre 2007 et 2011, il a perçu plus de 821 000 euros de ses activités professionnelles. Thierry Robert est également actionnaire de plus d'une quinzaine de sociétés immobilières.
 
Le député Jean-Jacques Vlody, enseignant, est également actionnaire de trois sociétés, alors que Ericka Bareigts et Huguette Bello n'ont pas grand chose à déclarer en dehors de leurs mandats respectifs.
 
 
Retrouvez le récapitulatif des différentes déclarations des parlementaires réunionnais sur Réunion 1ere
 
 
 
 

Maire, sénatrice… et directrice de publication

A Saint-Pierre et Miquelon, la sénatrice Karine Claireaux et maire de Saint-Pierre depuis 2001 est également directrice de publication du journal municipal. Une activité qui ne lui rapporte rien, alors qu'elle perçoit 2 512 euros mensuels pour son mandat de maire.
 
L'Echo des caps, le bulletin municipal de Saint-Pierre et Miquelon

  
 

150 euros pour présider la sécu de Mayotte

A Mayotte,  le député Ibrahim Aboubacar, ex directeur de la Chambre de commerce et d'industrie  de Mayotte percevait 5000 euros par mois jusqu'à son élection, auxquels s'ajoutaient 1 900 euros mensuels pour son mandat de conseiller général du canton de Sada.  Instituteur, Boinali Said touchait 1 615 euros mensuels. Boinali Said qui fut également président de la  caisse de sécurité sociale de Mayotte a perçu… 150 euros par mois supplémentaires.
 
Thani Mohamed Soilihi, avocat et sénateur perçoit 5 000 euros par mois. Il détient également de petites parts  dans des sociétés immobilières. Quant à Abdourahamane Soilihi, sénateur et directeur d'école "en disponibilité', il n'a rien à déclarer.
 
 
 

Commerçante dans le prêt à porter

Coté Pacifique, le sénateur calédonien Pierre Frogier finance le Golf de Tina quand le député  Philippe Gomes a des parts financières dans une société à hauteur de 133 millions de francs pacifiques (soit 1 millions d'euros).
Sonia Lagarde, députée déclare quant à elle une activité de commerçante dans le prêt-à-porter pour 2 080 euros mensuels.  Le sénateur Hilarion Vendegou ne déclare plus grand-chose hormis ses indemnités de maire de l'Ile des pins.
 
 
Sonia Lagarde

Gaston Flosse, plus de 10 000 euros par mois


En Polynésie, le président et sénateur Gaston Flosse, tout juste condamné à de l'inéligibilité après que la cour de Cassation a rejeté son pourvoi a déclaré 5 6 11 euros pour son activité de sénateur et 5 572 pour son poste de représentant à l'assemblée de la Polynésie française. Poste qu'il a quitté lors de son accession à la présidence du Fenua en mai 2013.
 
Egalement sénateur polynésien, Richard Tuheiava avocat de métier assure avoir mis son activité professionnelle "en sommeil". Jean-Paul Tuaiva , chef d'entreprise  et  député et  travaille lui avec sa conjointe "en charge de son agenda". Autre député polyénsien:  Jonas Tahuaitu, marié à une journaliste de Polynésie 1ere et actionnaire d'une société de barrages hydrauliques à hauteur de 6 000 euros.
 

RAS

Les sénateurs et députés de Wallis et Futuna  Robert Laufoaulu et Napole Polutele n'ont rien à déclarer.