Gaston Flosse prêt à revenir en politique en 2018, après ses trois ans d'inéligibilité

Malgré ses 83 ans et les trois années d'inéligibilité qui le contraignent aujourd'hui à quitter la présidence de Polynésie, le vieux lion n'a pas l'intention de quitter l'arène politique. Revenir en 2018 ? "Pourquoi pas".
Depuis samedi matin, Gaston Flosse n'est plus président de Polynésie. Condamné à trois ans d'inéligibilité dans une affaire d'emplois fictifs, le "vieux lion" va également perdre dans quelques jours son ultime mandat électif, celui de sénateur de Polynésie. Mais il ne semble pas vouloir contredire sa réputation de phénix de la politique.

La justice ? "Une loterie"

Si beaucoup imaginent qu'à 83 ans, cette condamnation sonne le glas de la carrière politique de Gaston Flosse, lui ne l'entend pas ainsi ! Invité de Polynésie 1ère dimanche soir, il est apparu très serein et même combatif lors de cet entretien.

"On ne peut que respecter la décision de la justice française. C'est un jeu de loterie : un jour on gagne, un jour on perd...On sait pas pourquoi on gagne ou pourquoi on perd, mais je respecte leur justice."










Revenir ? "Pourquoi pas"

Ne surtout pas quitter le devant de la scène, c'est manifestement le souhait de Gaston Flosse :  "J'ai perdu toutes mes fonctions électives, mais je garde mes fonctions de président du Tahoeraa Huiraatira (NDLR : le parti qu'il a fondé). Il y a de nombreuses échéances à préparer.

Et lorsqu'on l'interroge sur "la fin de l'ère Flosse", le vieux lion a un petit rire, avant de répondre :

"C'est le conseil politique qui décidera qui sera candidat aux territoriales de 2018. Pendant les trois années, j'aurai un peu plus de temps, je serai plus reposé... Si physiquement et mentalement tout va bien, pourquoi pas ?"







 



En 2018, lors des prochaines élections territoriales en Polynésie, Gaston Flosse aura 86 ans. 


Un gouvernement Fritch sous tutelle ?

Mais sans attendre 2018 et un éventuel retour sur la scène publique, Gaston Flosse semble décider à surveiller très étroitement l'action de son éternel dauphin, Edouard Fritch, successeur désigné à la présidence de Polynésie. Ainsi, il lui conseille fortement de garder dans son futur gouvernement les ministres en place : "Nous serons là pour le pousser et pousser l'équipe...C'est lui qui choisit les ministres (...) Moi je ne fais que donner un conseil au président Edouard Fritch pour lui dire que ceux qui étaient là ont bien travaillé (...) ils ont bien mérité du pays (...)"

Regardez l'intégralité de l'interview de Gaston Flosse sur Polynésie 1ère

Durée : 7mn 16