A l'avant-veille d'un lancement, la société Arianespace a annoncé hier la signature de quatre nouveaux contrats pour des satellites lancés par la fusée Ariane 5. De quoi envisager l'avenir sereinement sur le plan spatial en Guyane, malgré le fiasco de Soyouz dans le programme Galileo.
Cécile Baquey•
Les contrats, c’était l’obsession de Monsieur De Mesmaeker dans Gaston Lagaffe. C’est aussi le « Graal » d’Ariane. La société Arianespace ne peut pas vivre sans commande. Et heureusement, de ce côté-là, la source ne semble pas se tarir. Son PDG, Stéphane Israël a annoncé hier lors du World Satellite Business Week à Paris la signature de quatre contrats avec des opérateurs américain, japonais, coréen et britannique pour la mise en orbite de petits engins de télécommunications.
De son côté, Space X, le nouveau concurrent américain d’Ariane affiche selon les Echos un carnet de commandes de 4 milliards de dollars. Ariane fait donc la course en tête, même si toujours selon le quotidien économique les prix de lancement de la fusée européenne sont deux fois plus chers.
Autre incertitude : Arianespace va-t-elle continuer à opérer des lancements avec Soyouz, après le fiasco du 22 août dernier ? Ce jour-là, Soyouz partie de Sinnamary devait mettre en orbite deux satellites de la constellation Galileo, un système de guidage permettant aux Européens de ne plus dépendre du GPS américain. Malheureusement, les satellites ne sont pas arrivés à destination, mais à 17 000 kilomètres de l’orbite voulue, donc inutilisables. Deux commissions d’enquête, l’une russe, l’autre européenne tentent de comprendre ce qui a bien pu se produire. Selon Le Monde (version abonnés), dans cette affaire la responsabilité du fabricant russe est clairement pointée du doigt.
Echec de l'envoi des satellites pour Galileo (Reportage Itélé)