En février dernier, une résolution a été votée à l’Assemblée nationale reconnaissant la responsabilité de la France dans l’affaire des 1600 enfants réunionnais exilés. Que faire après cette résolution ? C’est l’objet de cette rencontre dans le Cantal.
De son côté, Serge Tetry n’a que des mauvais souvenirs. « Je ne sais même pas pourquoi, je suis arrivé à Quézac. J’étais à l’orphelinat à Hell-Bourg, on m’a donné une valise et on m’a dit, tu vas prendre l’avion. Rien que de prendre l’avion, j’étais content. On était bête, on ne savait rien. Arrivé à Quézac, je fuguais souvent et au bout de plusieurs années on m’a envoyé en maison de correction à Toulouse avec des voleurs, alors que je n’avais rien fait de mal. Je voulais me suicider. Aujourd’hui, il y a toujours en moi un dégoût de la vie ».
« Certains nous prenaient pour des chiens »
Henry Anony lui aussi a très mal vécu cette période de sa vie. « Quand on n’était pas au foyer de Quézac, on allait travailler dans des fermes ou chez des patrons-boulangers. Certains nous prenaient pour des chiens. On était révolté, mais on ne pouvait rien dire ». La députée de La Réunion va visiter ce foyer de Quézac où selon Jean-Charles Pitou une cinquantaine d’enfants réunionnais sont passés.
Le dossier de la1ere
Lors du vote de la Résolution mémorielle, la1ere.fr avait consacré une série d'articles aux Réunionnais de la Creuse, retransmettant également les débats de l'Assemblée nationale dans leur intégralité. L'ensemble de ces articles est à retrouver par ici.