Masters 1000 Paris-Bercy : 2e tour ce soir pour Gaël Monfils

Gaël Monfils lors du premier tour du Masters 1000 de Paris-Bercy, le 28 octobre 2014.
Gaël Monfils a réalisé un retour réussi, après une absence de plus de cinq semaines, mardi au tournoi de tennis Masters 1000 de Paris-Bercy. Il affronte ce mercredi soir l'Américain John Isner, tête de série n°13. 
Monfils est toujours aussi déroutant. Le Français (21e mondial) n'avait plus joué depuis le 20 septembre, contraint au repos forcé par un genou douloureux. Après avoir laissé planer le doute lundi sur sa participation au tournoi parisien, dont il a atteint la finale deux fois (en 2009 et 2010), il a attendu jusqu'au dernier moment pour se décider à jouer, à contrecoeur.
        

Gestes audacieux

Comme tous ses compatriotes, Monfils a dans un coin de la tête la finale de la Coupe Davis contre la Suisse (21-23 novembre à Villeneuve d'Ascq), et il avait plutôt tendance à vouloir se préserver pour cet événement majeur.
        
Mais c'est finalement une discussion avec Guy Forget, l'ancien capitaine tricolore de Coupe Davis et directeur du tournoi parisien, qui a fait pencher la balance. Le tennisman antillais n'a pas eu à le regretter. Il s'est imposé (6-1, 6-4) contre le Portugais Joao Sousa, celui-là même qui l'avait battu en demi-finale à Metz lors de son dernier match.
        
Monfils n'a pas semblé gêné le moins du monde, se battant sur tous les points et trouvant d'emblée longueur de balle et puissance en coup droit. Il s'est même permis quelques gestes un peu trop audacieux comme ce coup droit entre les jambes raté à 5-0 dans la première manche, qui a provoqué une glissade et aurait pu lui coûter cher.
        


Apparente facilité

Mais en dépit de cette victoire aisée, il n'était pas forcément convaincu d'avoir pris la bonne décision en entrant sur les courts à Bercy. "J'ai plus joué pour les gens que pour moi aujourd'hui (mardi, ndlr)", a-t-il avoué. "Le but, c'était de rassurer un peu tout le monde et c'est ce que j'ai fait. J'ai beau dire que je vais bien, les joueurs ont besoin de le voir."
        
Malgré son apparente facilité, il a insisté sur le fait qu'il manquait cruellement d'entraînement et que sa priorité était plus de ménager son corps que d'aligner les matches en vue de la Coupe Davis. "Un match ou deux, ça ne va pas changer grand-chose. Ce qui est important, c'est la préparation : 90% des joueurs ont besoin de matches, de repères, de bonnes sensations pour performer au plus haut niveau. Moi, j'ai juste besoin de me sentir bien physiquement, l'entraînement me suffit", a-t-il assuré.
 
En cas de succès mercredi (match à 20h30) sur l'Américain John Isner, tête de série n°13, Monfils retrouverait ensuite le Serbe Novak Djokovic, premier joueur mondial, en huitième de finale.