Vincent Beauvarlet, le "ti pirate" du Rhum, blessé dans la nuit au large d'Ouessant

Quelques minutes avant le départ, Beauvarlet prépare sa grand-voile
Grosse frayeur pour le Guadeloupéen Vincent Beauvarlet. Parti hier de Cancale sur un petit trimaran de 7 mètres pour faire une Route du Rhum parallèle, il s'est blessé la nuit dernière au large d'Ouessant. Il s'est coupé profondément à la main avec un couteau. Il a réussi à regagner la terre ferme.
Joint au téléphone ce vendredi matin, Vincent Beauvarlet a la voix très fatiguée, celle d'un homme qui a vécu la nuit dernière un véritable cauchemar : "Vers 5 heures du matin, je me trouvais au large d'Ouessant, tout allait bien à bord, la nuit était belle. La drisse de foc de mon bateau a subitement lâché. Je me suis précipité pour couper le bout (NDLR : la corde) avec un couteau. Dans la manoeuvre, je me suis profondément entaillé la main, qui a beaucoup saigné."

Quatre heures de souffrance

Seul sur son petit trimaran, Vincent Beauvarlet explique avoir été désorienté quelques minutes, ne sachant s'il devait faire demi-tour. Finalement, il a mis le cap sur le port le plus proche, celui de l'Aber-Wrac'h. La main en sang, il a mis plus de quatre heures à rejoindre la terre ferme.

Transporté à l'hopital

Une fois à bon port, il a été transporté dans un établissement hospitalier : "Je crois que je suis dans une clinique de Brest, mais je n'en suis pas certain.  J'attends de passer une radio. Les médecins ne savent pas si les tendons sont touchés, si c'est le cas, il se pourrait que je sois opéré." 

Grosse tristesse

Vincent Beauvarlet est extrêmement déçu et fatigué : "je n'en peux plus.  J'ai envie de manger et boire, car mon dernier repas remonte à hier soir". Le Ti Pirate a le moral en berne. 24 heures seulement après son départ, il est contraint de renoncer (provisoirement peut-etre) à son pari fou : la traversée de l'Atlantique sur son petit multicoque entre la Bretagne et la Guadeloupe.