A l'approche du 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, George Pau-Langevin a inauguré ce mercredi un imposant ruban rouge sur la façade du ministère, en présence de spécialistes de la maladie. Tous déplorent que le VIH demeure tabou aux Antilles et en Guyane.
A défaut de le porter à sa boutonnière, George Pau-Langevin arbore désormais un imposant ruban rouge sur la façade du ministère des Outre-mer. La ministre guadeloupéenne l’a dévoilé ce mercredi devant une petite assemblée constituée de spécialistes du VIH, de parlementaires et de personnalités ultramarines.
"Le sida reste tabou aux Antilles et en Guyane, regrette George Pau-Langevin. Dans l’imaginaire, c’est relié aux homosexuels. Et les personnes séropositives sont frappées de discriminations, voire considérées comme des parias…" Un tabou qui explique en partie les chiffres importants du VIH dans ces collectivités, qui figurent parmi les quatre premières régions touchées par le sida (voir la carte ci-dessous).
Parmi les invités : Jean-Luc Romero, président de l’association "Elus locaux contre le Sida". "Il y a quelques années, je suis allé en Guyane et en Guadeloupe, raconte-t-il. J’ai été effaré de voir que même certains élus minimisaient la réalité de cette maladie…" A ses côtés, un médecin opine du chef. Il s'agit de Jean-François Delfraissy, président de l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS). "Mais il n’y a pas qu’en Outre-mer que le VIH est considéré comme infamant, nuance-t-il. C’est encore le cas dans bien des endroits en France ! Le sida est une maladie pour laquelle on a fait plus de progrès dans le domaine médical qu’en matière de reconnaissance sociale…"
"Le sida reste tabou aux Antilles et en Guyane, regrette George Pau-Langevin. Dans l’imaginaire, c’est relié aux homosexuels. Et les personnes séropositives sont frappées de discriminations, voire considérées comme des parias…" Un tabou qui explique en partie les chiffres importants du VIH dans ces collectivités, qui figurent parmi les quatre premières régions touchées par le sida (voir la carte ci-dessous).
Une réalité minimisée en Outre-mer
Parmi les invités : Jean-Luc Romero, président de l’association "Elus locaux contre le Sida". "Il y a quelques années, je suis allé en Guyane et en Guadeloupe, raconte-t-il. J’ai été effaré de voir que même certains élus minimisaient la réalité de cette maladie…" A ses côtés, un médecin opine du chef. Il s'agit de Jean-François Delfraissy, président de l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS). "Mais il n’y a pas qu’en Outre-mer que le VIH est considéré comme infamant, nuance-t-il. C’est encore le cas dans bien des endroits en France ! Le sida est une maladie pour laquelle on a fait plus de progrès dans le domaine médical qu’en matière de reconnaissance sociale…"Avant les #EgElcs mise en place d'un ruban rouge sur le @loutremer par @Pau_Langevin ! #sida #outremer #1erdecembre pic.twitter.com/K3dn0MdxXv
— Jean-Luc Romero (@JeanLucRomero) 26 Novembre 2014