C'est une affaire hors norme qui était examiné au tribunal de Grasse : deux familles réclament 12 millions de dommages et intérêts à une maternité de Cannes. Il y a 20 ans, deux bébés, dont une petite réunionnaise, ont été échangées par erreur par une sage-femme.
•
Agée aujourd'hui de 20 ans, Manon Serrano était présente ce mardi lors d'une audience civile à huis clos au tribunal de Grasse. Victime d'un échange de bébé à la maternité de Cannes où elle est née en 1994, elle réclame, comme sa famille et celle de l'autre "bébé échangé", des dommages et intérêts pour cette affaire à peine croyable.
Regardez le reportage de Nathalie Layani, de France 3 Côte d'Azur :
Manon Serrano, bébé échangé
Me Sophie Chas, avocate de la clinique
Sophie Serrano, maman d'un bébé échangé
Nathalie Layani, France 3 Côte d'Azur
L'autre famille lésée vit dans la même région mais souhaite garder l'anonymat. Elle était également présente mardi à l'audience civile au tribunal. A l'époqueLes parents rencontrent pour la première fois leurs filles biologiques de dix ans, sans demander qu'il soit procédé à un échange d'enfants.
Regardez le reportage de Nathalie Layani, de France 3 Côte d'Azur :
##fr3r_https_disabled##
Intervenants:Manon Serrano, bébé échangé
Me Sophie Chas, avocate de la clinique
Sophie Serrano, maman d'un bébé échangé
Nathalie Layani, France 3 Côte d'Azur
Rappel des faits
En juillet 1994, Sophie Serrano accouche d'une petite Manon dans une clinique cannoise. Atteinte d'une jaunisse, l'enfant est placée dans la même couveuse munie de lampes qu'une autre nouveau-née venue au monde le lendemain, également atteinte de jaunisse. Mais au moment de ramener les bébés auprès de leurs mamans, une sage femme intervertir les bébés par mégarde.Des doutes
Les toutes jeunes mamans expriment alors quelques des doutes sur leurs bébés, faisant des commentaires sur la longueur de leurs cheveux, mise sur le compte des lampes chauffantes par le personnel. Mais ce n'est que dix ans plus tard que l'erreur est dévoilée, lorsque le père de Manon, réclame des tests ADN de paternité, troublé par son absence de ressemblance avec sa fille au teint plus hâlé. Sophie Serrano découvre alors qu'elle n'est pas non plus la mère biologique.Placées dans la même couveuse
Une enquête est menée pour découvrir "l'autre famille". on s'aperçoit qu'à l'époque trois nouveau nés souffraient de la jaunisse, un garçon et deux filles, alors que la clinique ne disposait que de deux couveuses munies de lampes. C'est dans ces circonstances que les deux filles ont été placées dans la même couveuse, selon l'avocate de l'un des médecins accoucheurs mis en cause. Sont également poursuivis un autre médecin accoucheur, deux pédiatres, la clinique, et une aide-soignante.L'autre famille lésée vit dans la même région mais souhaite garder l'anonymat. Elle était également présente mardi à l'audience civile au tribunal. A l'époqueLes parents rencontrent pour la première fois leurs filles biologiques de dix ans, sans demander qu'il soit procédé à un échange d'enfants.