Corsair creuse sa perte annuelle, le Chikungunya aux Antilles a pesé

La compagnie aérienne Corsair International, qui prévoyait un retour à l'équilibre en 2013/14, a finalement creusé sa perte opérationnelle sous l'effet conjugué d'un environnement économique dégradé, d'un secteur concurrentiel et de crises sanitaires (Chikungunya aux Antilles et Ebola en Afrique).
Le résultat opérationnel s'est établi à -8,9 millions d'euros, en baisse de 7,6 millions d'euros par rapport à l'exercice précédent, selon les chiffres communiqués par TUI France, la maison mère de Corsair.  Le chiffre d'affaires a légèrement baissé de 1% à 479 millions d'euros.

Malgré un contexte défavorable de baisse d'activité, la compagnie française, spécialiste des Antilles, est parvenue à maintenir ses parts de marché ainsi que "globalement sur l'ensemble de ses lignes, une recette unitaire stable".  "Cependant sur les Antilles, le contexte de surcapacité a dégradé fortement le prix moyen du billet", explique Pascal de Izaguirre, le PDG de la compagnie, ce qui a compromis son retour à l'équilibre.
 
De janvier à octobre, Corsair détient 22% de parts de marché sur le trafic entre la Métropole et les Antilles derrière Air France (43%, quasiment stable), Air Caraïbes (30%, +2 points) et devant XL Airways (5%, -2,5 points).

Interrogé sur la possibilité d'adosser la compagnie à un investisseur, le PDG Pascal de Izaguirre a indiqué à l'AFP que des discussions se déroulaient "séparément avec plusieurs investisseurs, des professionnels de l'aérien". "Le tout est de trouver le bon partenaire avec lequel nous allons pouvoir développer un projet industriel avec de très bonnes synergies de coûts par exemple, des opportunités de croissance, de développement" de trafic, a-t-il expliqué tout en soulignant sa confiance dans les capacités de la compagnie à se développer seule.