Pour la Fédération de l’Hospitalisation privée (FHP), la grève n’aura pas lieu

Centre de réeducation Ylang Ylang, Le Port (La Réunion)
la FHP présente aux Antilles, à La Réunion, en Guyane et à Mayotte lève son appel à la grève prévue le 5 janvier. Il s’agit d’une petite victoire pour Marisol Touraine, la ministre de la santé. Toutefois les syndicats de médecins libéraux maintiennent la grève prévue les 5 et 6 janvier.  
La Fédération de l’Hospitalisation privée (FHP), annonce la levée de son appel à la cessation d’activité totale et illimitée qui devait débuter le 5 janvier.  "Nous prenons acte des avancées pour la défense de notre secteur. Le ministère a entendu nos préoccupations. Les discussions denses que nous avons menées depuis un mois et demi ont été constructives et permettent de lever nos plus vives inquiétudes", déclare dans un communiqué Lamine Gharbi, président de la FHP.

La FHP très présente Outre-mer 

Cette fédération regroupe quelque 1.000 cliniques et hôpitaux privés spécialisés en médecine, chirurgie, obstétrique soins de suite et de réadaptation et psychiatrie. La FHP est d’ailleurs très présente outre-mer avec 12 établissements à La Réunion, 1 à Mayotte, 11 établissements en Guadeloupe, 5 en Martinique et 3 en Guyane.
 

La question des dépassements d'honoraires

Pour désamorcer le conflit, la ministre de la Santé a accepté de revenir sur plusieurs points du texte portant création du Service public hospitalier que les cliniques privées jugeaient "menaçants". Toutefois la question de l’accessibilité financière n’est pas réglée, en clair les dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins libéraux dans les cliniques. La mise en place d’un groupe de concertation a été annoncée par le ministère sur ce point.
 

Colère des syndicats de médecins

La ministre "essaie de diviser" les spécialistes travaillant dans les cliniques et l'administration critique Eric Henry, président du syndicat de médecins libéraux (SML). "Les médecins ne sont pas la FHP, et "nous appelons à la grève" les 5 et 6 janvier, car "nous exigeons le retrait du projet de loi", a-t-il insisté. Même mot d'ordre du "Bloc" (chirurgiens obstétriciens), mécontents de ce compromis conclu "dans leur dos". La CSMF (Confédération des Syndicats médicaux français) a fustigé, elle, la FHP qui "complote, dans le dos des médecins libéraux pour tenter de prendre le contrôle de la pratique médicale en établissement".