Du Mondial 2003 à celui de 2015 au Canada, Laura Georges a été de tous les combats de l'équipe de France féminine de football. Les Bleues auront encore besoin vendredi, en quart de finale face à l'Allemagne, de la rage et de la science de son arrière centrale d'origine guadeloupéenne.
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Septembre 2003 aux Etats-Unis : Laura Georges a à peine 19 ans et découvre la Coupe du Monde avec les Bleues face à la Norvège. Juin 2015, un peu plus au Nord, à Montréal : la même Laura Georges fête à 30 ans sa 163e sélection par une qualification pour les quarts de finale du Mondial canadien, au bout d'une impeccable prestation face à la Corée du Sud.
D'un match à l'autre, d'un Mondial à l'autre, la native du Chesnay, en région parisienne, a disputé toutes les parties jouées par les Bleues en Coupe du Monde, 13 en tout. "C'est bien pour les statisticiens et les journalistes. Moi je n'ai toujours rien gagné et il serait bien de remporter quelque chose", rétorque la joueuse, revenue il y a deux ans au Paris SG après six saisons à Lyon.
"Laura, c'est l'expérience et la puissance. Mais c'est surtout un état d'esprit toujours tourné vers l'équipe et le groupe", explique le coach des Bleues. "Sur ce Mondial, elle est très, très concentrée. Elle vient chercher ses vidéos individuelles, celles de son adversaire direct, celles de l'équipe adverse. C'est une super professionnelle."
Quand elle se retourne sur sa découverte du Mondial en 2003, celle dont la carrière a toujours été "parrainée" par Lilian Thuram, rencontré quand elle était à Clairefontaine, se souvient d'un tournoi "particulier" car "transféré de Chine aux Etats-Unis au dernier moment". "Donc je pense qu'ils n'ont pas pu l'organiser comme ils l'auraient voulu, avec tout le prestige qu'on attend autour d'une Coupe du Monde. Mais voilà, à 19 ans jouer une Coupe du Monde, être titulaire et jouer tous les matches ce n'est pas donné à tout le monde", raconte-t-elle.
La Coupe du Monde 2011 en Allemagne en revanche, "c'était un gros évènement, vraiment quelque chose de waouh ! C'était une belle Coupe du Monde, très bien organisée, des magnifiques stades, remplis avec de magnifiques pelouses. Et pour l'équipe de France aussi, même si on a fini au pied du podium. C'était vraiment une belle aventure".
Et elle, en tant que joueuse, a "mûri, pris de l'âge et de l'expérience". "Dans le jeu ça se traduit par beaucoup plus de maîtrise et de sérénité. C'est ce qu'apporte l'expérience surtout à mon poste. Plus de réflexion. On joue un peu moins avec son physique et un peu plus avec sa tête", dit-elle. Face aux Allemandes, les Bleues auront besoin de tout cela : le physique de Laura Georges, son mental et toute son expérience accumulée en trois Coupes du Monde et presque quinze années d'équipe de France.
D'un match à l'autre, d'un Mondial à l'autre, la native du Chesnay, en région parisienne, a disputé toutes les parties jouées par les Bleues en Coupe du Monde, 13 en tout. "C'est bien pour les statisticiens et les journalistes. Moi je n'ai toujours rien gagné et il serait bien de remporter quelque chose", rétorque la joueuse, revenue il y a deux ans au Paris SG après six saisons à Lyon.
"Super professionnelle"
Cette permanence au très haut niveau (sa première sélection remonte à septembre 2011) traduit tout de même un goût de la compétition et un professionnalisme au-dessus de la moyenne. Le sélectionneur Philippe Bergeroo - son troisième après Elisabeth Loisel et Bruno Bini - qui un temps lui avait pourtant préféré Sabrina Delannoy, reconnaît que la Guadeloupéenne est un modèle d'investissement."Laura, c'est l'expérience et la puissance. Mais c'est surtout un état d'esprit toujours tourné vers l'équipe et le groupe", explique le coach des Bleues. "Sur ce Mondial, elle est très, très concentrée. Elle vient chercher ses vidéos individuelles, celles de son adversaire direct, celles de l'équipe adverse. C'est une super professionnelle."
Les Bleues affronteront demain l'Allemagne en quart de finale de la Coupe du Monde ! #AllezLesBleues #ObjectifCanada pic.twitter.com/jJ7Ky2MzTN
— Equipe de France (@equipedefrance) 25 Juin 2015
Quand elle se retourne sur sa découverte du Mondial en 2003, celle dont la carrière a toujours été "parrainée" par Lilian Thuram, rencontré quand elle était à Clairefontaine, se souvient d'un tournoi "particulier" car "transféré de Chine aux Etats-Unis au dernier moment". "Donc je pense qu'ils n'ont pas pu l'organiser comme ils l'auraient voulu, avec tout le prestige qu'on attend autour d'une Coupe du Monde. Mais voilà, à 19 ans jouer une Coupe du Monde, être titulaire et jouer tous les matches ce n'est pas donné à tout le monde", raconte-t-elle.
La Coupe du Monde 2011 en Allemagne en revanche, "c'était un gros évènement, vraiment quelque chose de waouh ! C'était une belle Coupe du Monde, très bien organisée, des magnifiques stades, remplis avec de magnifiques pelouses. Et pour l'équipe de France aussi, même si on a fini au pied du podium. C'était vraiment une belle aventure".
Trois Coupes du monde
Entre ces deux dates, "la marge avec le très haut niveau s'est réduite progressivement" pour les Bleues. "Ce n'est plus pareil. L'équipe de France a emmagasiné expérience et confiance. Il y a les résultats en club avec l'OL, qui gagne la Ligue des Champions, qui fait que ce complexe du haut niveau commence à disparaitre. Cela montre qu'on peut battre des équipes allemandes et qu'on a en France des joueuses qui peuvent gagner des grands matches", explique encore celle qui avec Lyon a remporté deux C1.Et elle, en tant que joueuse, a "mûri, pris de l'âge et de l'expérience". "Dans le jeu ça se traduit par beaucoup plus de maîtrise et de sérénité. C'est ce qu'apporte l'expérience surtout à mon poste. Plus de réflexion. On joue un peu moins avec son physique et un peu plus avec sa tête", dit-elle. Face aux Allemandes, les Bleues auront besoin de tout cela : le physique de Laura Georges, son mental et toute son expérience accumulée en trois Coupes du Monde et presque quinze années d'équipe de France.