Crise grecque : le nickel sous pression, l'onde de choc atteint la Nouvelle-Calédonie

Installations dans une usine d'acier inoxydable.
L'onde de choc touche l'ensemble des bourses mondiales. L’approche de l’échéance du remboursement de 1,5 milliard d’euros au FMI, qu’Athènes ne peut honorer sans aide financière, fait plonger les marchés des actions minières et des matières premières. 
Moins de 12.000 dollars la tonne ! La chute des cours du métal est spectaculaire à la bourse des métaux de Londres. Commencée en plein week-end, la chute du nickel s'est accentuée à l'ouverture des marchés financiers lundi matin. Eramet, mais aussi Glencore et Vale enregistrent une baisse de près de 3 %, dans le sillage des matières premières à la bourse des métaux de Londres. Dans ce contexte, ce sont les pertes accumulées et croissantes des usines calédoniennes qui deviennent inquiétantes. Le métal a perdu près de 1400 dollars par tonne en 24 heures, près de 10 % de sa valeur.
 

Une usine de nickel au nord d'Athènes

Elle ressemble à la SLN de Nouméa. En bord de mer, à 130 kilomètres de la capitale, l'usine métallurgique Larco de Larymna produit du nickel dans la chaleur de l'été. Pour Nikos Georgakopoulos, directeur commercial de Larco, contacté par La1ere.fr, "les exportations de nickel continuent, nous sommes payés en dollars et c'est une chance". Seules ombres au tableau, les banques grecques sont fermées pour sept jours et le prix du fuel pourrait flamber si la Grèce sortait de l'euro. "Pour le moment, les transactions financières fonctionnent et nous pourrons virer le salaire de nos métallurgistes dans quelques jours" conclut M. Georgakopoulos. Un optimisme qui contraste avec l'affolement qui atteint la zone euro en ce début de semaine.