Il y a deux ans, l’association Solidarité Dom Tom a planté la graine d’un jardin partagé dans le quartier populaire de la Paillade, à Montpellier. Les bénévoles récoltent aujourd’hui les fruits de ce mélange des cultures.
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Depuis 13 ans, l’association Solidarité Dom Tom fait vivre une épicerie sociale à Montpellier. D’abord destinée aux ultramarins, elle a progressivement ouvert ses portes à toutes les personnes démunies du quartier de la Paillade. Chaque semaine, salariés et bénévoles se retroussent les manches pour approvisionner environ 80 familles. Depuis quelques mois, ils cherchent également à venir en aide aux étudiants fraîchement débarqués d'Outre-mer.
Regardez le reportage d'Angélique Le Bouter, Albane Lussien, Raël Moine (Outre-mer 1ère/France Ô) :
Tous les jours, elles sèment, elles désherbent, elles arrosent ou elles cueillent. Avec ce potager situé au pied des tours qu’elles habitent, Zara, Ayat et les autres jardinières sont devenues actrices dans leur quartier. Ces bénévoles de l’association Solidarité Dom Tom ont pris à cœur la culture de ce petit lopin de terre.
Cliquez ici pour déambuler dans les allées du potager :
La ville fournit le terrain et les outils, les associations apportent leur expérience et des bénévoles. Aujourd’hui, dix femmes, d’origine marocaine pour la plupart, font vivre ce potager. Jamais bien loin, Miloud Bari garde un œil sur elles. Seul homme de l’aventure, il apporte son aide quand il faut retourner la terre ou réparer une barrière.
Mais, pour Zara, pas question d’ériger de nouveaux murs dans la cité : "dans le quartier, il y a rien, il y a pas de jardin. C’est le premier au milieu des bâtiments. Il y a bien des jardins qui sont fermés. Mais celui là, tout le monde peut le voir, il est au milieu du quartier, un quartier sensible".
Il faut dire qu’il règne une bonne ambiance dans les allées. Une ambiance familiale. Entre les tomates et la citronnelle, les femmes discutent, rient aux éclats. Et s’échangent des recettes de thé contre le rhume. "C’est aussi pour les jeunes, confie Miloud. Il y a des plantes qu’ils ne connaissent pas. Nous les plus âgés, on passe le relais au plus jeunes. A quoi ça nous sert de connaître toutes ces choses, si ce n’est pas pour les partager ?"
Regardez ici le repas partagé par les bénévoles :
VIDEO par la1ere
Une fois par semaine, Solidarité Dom Tom ouvre sa table à des hôtes : bénéficiaires de leur épicerie sociale, adhérents, salariés qui travaillent dans le quartier ou simples invités. Quant à Zara Ait Ben Zaid, elle s’apprête à devenir la présidente d’une nouvelle association à Montpellier, "Le Jardin de l’Espoir", sous l’œil bienveillant de sa grande sœur, Solidarité Dom Tom.
Regardez le reportage d'Angélique Le Bouter, Albane Lussien, Raël Moine (Outre-mer 1ère/France Ô) :
Un jardin solidaire
Tous les jours, elles sèment, elles désherbent, elles arrosent ou elles cueillent. Avec ce potager situé au pied des tours qu’elles habitent, Zara, Ayat et les autres jardinières sont devenues actrices dans leur quartier. Ces bénévoles de l’association Solidarité Dom Tom ont pris à cœur la culture de ce petit lopin de terre.Entre ville et nature
"Tout se fait à la main, explique Zara Ait Ben Zaid. Et c’est bio ! On n’utilise même pas d’engrais". Ni engrais, ni pesticide dans ce jardin, petite bulle de verdure encerclée par des murs de béton. Il y a deux ans, c’était encore un carré de mauvaises herbes, couvert de détritus. La mairie de Montpellier a alors l’idée de mettre cette parcelle à la disposition des habitants. Elle fait appel à deux associations : Solidarité Dom Tom et D.S.D (Développement Solidaire et Durable). C’est alors que germe l’idée d’un potager.Cliquez ici pour déambuler dans les allées du potager :
La ville fournit le terrain et les outils, les associations apportent leur expérience et des bénévoles. Aujourd’hui, dix femmes, d’origine marocaine pour la plupart, font vivre ce potager. Jamais bien loin, Miloud Bari garde un œil sur elles. Seul homme de l’aventure, il apporte son aide quand il faut retourner la terre ou réparer une barrière.
"Un quartier sensible"
Car parfois, il faut réparer. Il y a quelques semaines, les plants de courges ont été détruits. "Ça nous a rendu triste, se rappelle Miloud. Vous passez trois ou quatre mois à travailler et c’est détruit en un clin d’œil". Les dégradations se sont produites sous les fenêtres du commissariat du quartier.Mais, pour Zara, pas question d’ériger de nouveaux murs dans la cité : "dans le quartier, il y a rien, il y a pas de jardin. C’est le premier au milieu des bâtiments. Il y a bien des jardins qui sont fermés. Mais celui là, tout le monde peut le voir, il est au milieu du quartier, un quartier sensible".
Une volonté éducative
Avec une aide de la mairie, un grillage plus élevé pourrait être installé autour du potager. Malgré quelques couacs, le projet est bien accueilli au sein du quartier et donne des idées. "Il y a des gens qui nous félicitent. Ils ont envie aussi de faire un autre jardin comme celui-là", poursuit Zara.Il faut dire qu’il règne une bonne ambiance dans les allées. Une ambiance familiale. Entre les tomates et la citronnelle, les femmes discutent, rient aux éclats. Et s’échangent des recettes de thé contre le rhume. "C’est aussi pour les jeunes, confie Miloud. Il y a des plantes qu’ils ne connaissent pas. Nous les plus âgés, on passe le relais au plus jeunes. A quoi ça nous sert de connaître toutes ces choses, si ce n’est pas pour les partager ?"
Du jardin à l’assiette
Ils partagent donc leurs connaissances, mais aussi les récoltes. Les légumes et les herbes aromatiques du jardin sont cuisinés par les membres de l’association. "Au début, nous n’avions que des préparations des Dom Tom, mais aujourd’hui nous avons aussi des préparations marocaines, tunisiennes, algériennes", se réjouit Jacqueline Couillez, la présidente de Solidarité Dom Tom. Au menu ce midi-là, samoussas aux légumes, œufs durs, salade de pomme de terre ou de tomates.Regardez ici le repas partagé par les bénévoles :
VIDEO par la1ere
Une fois par semaine, Solidarité Dom Tom ouvre sa table à des hôtes : bénéficiaires de leur épicerie sociale, adhérents, salariés qui travaillent dans le quartier ou simples invités. Quant à Zara Ait Ben Zaid, elle s’apprête à devenir la présidente d’une nouvelle association à Montpellier, "Le Jardin de l’Espoir", sous l’œil bienveillant de sa grande sœur, Solidarité Dom Tom.