Les douaniers de l'aéroport de Toulouse-Blagnac ont intercepté un voyageur qui rentrait du Brésil avec 10 kilos d'une cocaïne d'excellente qualité, révèle La Dépêche du Midi.
Pierre Lacombe •
Lors d’un banal contrôle, les douaniers toulousains ont vérifié les valises d'un homme de 28 ans qui rentrait d'un court séjour au Brésil. Les agents ont alors découvert dans un double fond plus de 10 kilos de cocaïne dont les analyses ont permis de constater qu'elle était «d'une excellente qualité» indique une source proche de l'enquête. Sa pureté dépasserait les 90 % et la marchandise serait évaluée autour de 600 000 €.
"Mon client ignorait que son ami transportait de la drogue"
L'homme, un ancien militaire originaire de Polynésie s’est révélé peu loquace. Les policiers du SRPJ, après de rapides investigations, ont néanmoins interpellé un militaire du 1er régiment du train parachutiste, basé à Francazal. Il est soupçonné d’avoir financé le voyage du trafiquant de drogue. Placé en garde à vue, cet homme de 33 ans, originaire lui aussi des îles du Pacifique, aurait admis connaître le trafiquant présumé d’avoir transporté la drogue, mais en aucun cas avoir une quelconque complicité avec lui sur un éventuel trafic de stupéfiants. « Son ami avait raté son avion et se trouvait en difficulté pour rentrer à Toulouse » indique son avocat, Maître Nicolas Raynaud de Lage, joint au téléphone par la1ere.fr, qui ajoute « mon client lui a fait parvenir de l’argent pour payer son voyage mais il ignorait que ce dernier transportait de la drogue.» Cette version ne semble pas avoir convaincu les policiers. Des proches des suspects ont également été entendus pendant les 96 heures de garde à vue prévues dans le cadre d'un trafic de stupéfiants.
Ouverture d'une information judiciaire
Présentés au parquet de Toulouse qui a ouvert une information judiciaire pour «importation, transport et détention» de stupéfiants, les deux hommes ont ensuite été mis en examen par la juge d'instruction Florence Bru. Tous les deux ont été placés en détention provisoire sans avoir donné plus d'explication. L'instruction va permettre de vérifier si ce voyage constituait un coup d'essai ou si plusieurs allers et retours avaient déjà été organisés entre la France et le Brésil.