Une association réclame un hommage municipal à Clarissa Jean-Philippe

Fleurs déposées en hommage à Clarissa Jean-Philippe à Montrouge
L'association ultramarine GPX alerte sur l'absence de lieu dédié à la mémoire de Clarissa Jean-Philippe, la policière martiniquaise abattue à Montrouge lors des attentats de janvier. Elle a interpellé la mairie de Montrouge et s'étonne qu'aucune plaque ou stèle n'ait vu le jour. 
Que fait la mairie de Montrouge pour Clarissa Jean-Philippe? C'est la question que pose GPX Outremer, l'association des Gardiens de la paix d'Outre-mer. Dans un communiqué, elle demande à ce que soit érigée une stèle pour la policière abattue le 8 janvier 2015 par le terroriste Amedy Coulibaly. Un projet qui permettrait, selon l'association, "que le nom de Clarissa Jean-Philippe soit, en Hexagone, à jamais gravé dans le marbre".
 
Aujourd'hui, dans la commune des Hauts-de-Seine, rien ne rappelle le drame, si ce n'est quelques fleurs et mots apposés sur la façade du bâtiment devant lequel  Clarissa Jean-Philippe a été abattue. "Ces fleurs sont laissées à l'abandon. Parfois, des personnes viennent déposer de nouvelles gerbes, mais ce sont des initiatives privées, déplore Jimmy Terrine, représentant de l'association. La mairie n'a rien mis en place, et dans 6 mois tout aura disparu! "
 
 

"Manque de respect"

Fin octobre, plusieurs agents municipaux, anciens collègues de la policière, regrettaient déjà auprès de la1ere.fr l'absence de stèle en sa mémoire, reprochant à la mairie un "manque de respect"  envers les proches de la défunte.
Alerté par notre article, Jimmy Terrine s'est dit effaré d'apprendre que même ses anciens collègues n'avaient pas de lieu pour se recueillir.  "Elle est quand même morte pour la France!, rappelle-t-il. Nous avons pris contact avec la mairie et nous attendons une réponse. Si rien ne se passe, nous alerterons l'opinion publique par tous les moyens". Le gardien de la paix assure que l'association serait même prête à aider au financement d'un monument commémoratif.
 
 

La mairie reste silencieuse

Tout comme Clarissa Jean-Philippe, Jimmy Terrine est originaire de Sainte-Marie en Martinique. En août, une statue et une stèle ont été érigées en mémoire de la policière dans la commune martiniquaise. Un modèle à suivre pour GPX, qui revendique parmi ses soutiens les députés martiniquais Bruno Nestor Azerot (également maire de Sainte-Marie), Alfred Marie-Jeanne et Jean-Philippe Nilor, mais aussi le député réunionnais Patrick Lebreton.  
 
Contactée, la mairie de Montrouge n'a, une nouvelle fois, pas donné suite à notre appel. En juillet, elle assurait qu'une plaque à la mémoire de Clarissa serait prochainement inaugurée dans la commune.