Selon nos informations, le conseil d’administration du groupe minier français Eramet annoncerait, mercredi 9 décembre à Paris, l’arrêt de la production de mattes de nickel par sa filiale calédonienne, la Société Le Nickel (SLN).
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Après un siècle de production de mattes, c’est-à-dire de concentré de nickel en Nouvelle-Calédonie, une page serait donc sur le point de se tourner. La décision mûrement réfléchie n’aurait pas été prise de gaieté de cœur et l’ambiance est particulièrement morose au siège de l’opérateur historique du nickel français. L’essentiel aurait cependant été préservé, il n’y aura pas de licenciements secs en Nouvelle-Calédonie.
Pour Eramet, il s’agirait tout autant d’assurer l’avenir de la raffinerie de Sandouville qui est spécialisée dans la production de nickel métal, sels de nickel, chlorures de nickel, cobalt et fer de haute pureté. Le nickel métal est principalement utilisé par les industries de la défense nationale, notamment pour les avions Rafale ou les sous-marins nucléaires.
SLN : l’adieu aux mattes de nickel
Confronté à l’effondrement du prix des métaux industriels et particulièrement du nickel, Eramet, pour réduire ses pertes abyssales, n’aurait pas eu d’autres choix que d’arrêter la production de son concentré de nickel calédonien. Des mattes qui alimentent exclusivement la raffinerie hydro-métallurgique de Sandouville Le Havre en Normandie.SLN : réduire les pertes abyssales
En Nouvelle-Calédonie, les pertes de la SLN se chiffreraient à plus de 200 millions d’euros pour l’année en cours, alors même que la capitalisation boursière d’Eramet est tombée à moins de 800 millions d’euros. Une situation intenable pour le groupe industriel, par ailleurs confronté à la baisse de ses résultats financiers dans les branches manganèse au Gabon et des alliages aux Etats-Unis.Sauver la SLN et la raffinerie de Sandouville
La décision d’arrêter la production de mattes en Nouvelle-Calédonie doit permettre de préserver celle du ferro-nickel dont Eramet et la SLN sont des leaders mondiaux. Les économies réalisées doivent permettre d’économiser sur les coûts de production particulièrement énergivores, mais aussi sur l’utilisation de plus de 4 000 tonnes de nickel.Pour Eramet, il s’agirait tout autant d’assurer l’avenir de la raffinerie de Sandouville qui est spécialisée dans la production de nickel métal, sels de nickel, chlorures de nickel, cobalt et fer de haute pureté. Le nickel métal est principalement utilisé par les industries de la défense nationale, notamment pour les avions Rafale ou les sous-marins nucléaires.