L'accord de Paris a enfin été adopté par les représentants de 195 pays réunis à la COP21 ce samedi soir. Principale mesure : contenir la hausse de la température du globe bien en-deçà de 2° Celsius et poursuivre les efforts pour limiter la hausse de température à 1,5° d’ici à la fin du siècle.
Les larmes de Laurent Fabius et de Laurence Tubiana, les deux chevilles ouvrières de cette COP21 "made in France" montrent que les négociations n'auront pas été faciles. Très applaudis, les artisans français de l'accord de Paris se congratulent ce samedi soir lors de la dernière séance plénière de la Conférence climat. Sur le papier, les 195 pays + l’Union européenne s’engagent à faire en sorte que la hausse de la température moyenne du globe soit inférieure à 2° Celsius, et par la suite atteigne 1,5° Celsius. Cela sonne comme une petite victoire pour la quarantaine d’Etats insulaires qui se sont battus en faveur de ce seuil de 1,5° Celsius. Regardez ce tweet de Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques : "Nous devons, nous pouvons, nous l'avons fait !"
Seulement rien ne permet de dire si la planète parviendra à contenir son réchauffement dans le domaine du raisonnable. En réalité, les propositions concrètes des Etats présentées avant la COP21 montrent qu’ils s’accordent pour l’instant pour contenir la hausse de la température autour de 3° Celsius. Il faut espérer que l’accord de Paris, qui s’appliquera seulement à partir de 2020, impulse vraiment une dynamique nouvelle. Pour les collectivités d’Outre-mer, ce choix d’une maîtrise des émissions des gaz à effet de serre, s’il se réalise est une bonne nouvelle, et ce pour quatre raisons principales.
Regardez ce reportage de La1ère sur les traces d’une scientifique réunionnaise, spécialiste des récifs coralliens :
Outre-mer, de nombreuses communes sont menacées par la montée des eaux. Regardez ce reportage de La1ère au Prêcheur en Martinique :
L'accord de Paris doit maintenant être signé par les 196 parties au siège des Nations Unies à New York. Cette signature officielle devrait intervenir en janvier 2016. Ensuite cet accord ne sera effectif qu'à partir de 2020. En matière de climat, les décisions sont longues à prendre ! La prochaine Conférence climat aura lieu en novembre 2016 au Maroc.
We must. We can. We did! #COP21 #ParisAgreement pic.twitter.com/qGm7nF5yv1
— Christiana Figueres (@CFigueres) 12 Décembre 2015
Seulement rien ne permet de dire si la planète parviendra à contenir son réchauffement dans le domaine du raisonnable. En réalité, les propositions concrètes des Etats présentées avant la COP21 montrent qu’ils s’accordent pour l’instant pour contenir la hausse de la température autour de 3° Celsius. Il faut espérer que l’accord de Paris, qui s’appliquera seulement à partir de 2020, impulse vraiment une dynamique nouvelle. Pour les collectivités d’Outre-mer, ce choix d’une maîtrise des émissions des gaz à effet de serre, s’il se réalise est une bonne nouvelle, et ce pour quatre raisons principales.
1-Les phénomènes climatiques intenses contenus
En contenant la hausse de la température autour de + 2° Celsius d’ici à la fin du siècle, les îles tropicales ont l’espoir que les cyclones, les épisodes de sécheresse, les inondations seront moins intenses que si les dirigeants de la planète avaient choisi le scénario du « laisser faire ».2-Les El Nino extrêmes moins fréquents
Le changement climatique non maîtrisé a aussi un impact très clair sur El Nino. « On a montré récemment que si on continue à émettre autant de gaz à effet de serre, ce que nous appelons le scénario du "laisser-faire", après 2050, les El Niño extrêmes seront deux fois plus fréquents, explique Eric Guyliardi du CNRS. Or les populations ne sont pas adaptées à certains risques climatiques comme les cyclones, en particulier dans les îles de la Polynésie française ». Regardez ce reportage de La1ère sur les effets déjà visibles d’El Nino 2015-2016 sur l’Outre-mer :
A l'approche de la COP21, retour sur l'un des phénomènes climatiques qui a de lourdes répercussions Outre-mer : El Nino.
3- Les récifs coralliens vont pouvoir souffler
Le récif corallien peut être résiliant, c'est-à-dire capable de résister aux perturbations ou aux agressions. Mais avec le réchauffement climatique, les perturbations sont de plus en plus fréquentes. C’est pourquoi, le fait de contenir la hausse de la température du globe d’ici à 2100 est favorable aux récifs coralliens qui subissent déjà d’énormes pressions dues à la pollution, l’urbanisation, les travaux publics.Regardez ce reportage de La1ère sur les traces d’une scientifique réunionnaise, spécialiste des récifs coralliens :
4- La hausse du niveau des mers contenue
Si l’on ne fait rien pour contenir la hausse de la température du globe, le niveau marin pourrait monter de plusieurs dizaines de centimètres d’ici à 2100 et poursuivre ensuite, submergeant côtes basses et deltas. Les petits Etats insulaires comme les Kiribati, les Maldives, les îles Salomon l’ont bien compris. C’est pourquoi, ils étaient très actifs et bien organisés à cette COP21.Outre-mer, de nombreuses communes sont menacées par la montée des eaux. Regardez ce reportage de La1ère au Prêcheur en Martinique :
L'accord de Paris doit maintenant être signé par les 196 parties au siège des Nations Unies à New York. Cette signature officielle devrait intervenir en janvier 2016. Ensuite cet accord ne sera effectif qu'à partir de 2020. En matière de climat, les décisions sont longues à prendre ! La prochaine Conférence climat aura lieu en novembre 2016 au Maroc.