Après avoir été critiquée pour son absence d'initiative, la ville de Montrouge va rebaptiser ce samedi matin une rue de la commune en hommage à la policière tuée lors des attentats de janvier 2015, et en présence du Président de la République, François Hollande.
Elle s'appelle avenue de la Paix, mais dans les faits, c'est une rue étroite, à sens unique. C'est à l'angle de cette rue et de l'avenue Pierre Brossolette que s'est effondrée Clarissa Jean-Philippe, victime d'une balle dans le dos le 8 janvier 2015, tirée par le terroriste Amedy Coulibaly.
A défaut de renommer la grande artère qui sépare Montrouge de Malakoff, c'est donc l'avenue de la Paix qui portera le nom de la policière municipale. Sans pour autant être débaptisée: les deux noms se superposeront sur la nouvelle plaque.
Yacine (le prénom a été changé) travaille dans le café à l'angle des deux rues. Quotidiennement, il observe le ballet de ceux qui viennent déposer des fleurs sur une grille face à son établissement. "Elle n'est pas oubliée, assure-t-il. Parfois on voit des gens qui viennent de très loin pour déposer un bouquet. Les gens pensent à elle, c'est normal: elle est morte pour la France, et si ça se trouve elle a évité un massacre", poursuit-il. La policière, visée alors qu'elle intervenait sur un accident de la circulation, a été tuée à quelques encablures de l'école juive de Montrouge. Selon le représentant de la communauté juive des Hauts-de-Seine, c'est cette école qui était visée par le terroriste ce 8 janvier.
A défaut de renommer la grande artère qui sépare Montrouge de Malakoff, c'est donc l'avenue de la Paix qui portera le nom de la policière municipale. Sans pour autant être débaptisée: les deux noms se superposeront sur la nouvelle plaque.
Il y a un an jour pour jour, le 8 janvier 2015, #Clarissa Jean-Philippe tombait ici, tuée par Amedy Coulibaly pic.twitter.com/54wGLn6dZd
— La1ere.fr (@la1ere) 8 Janvier 2016
"Elle n'est pas oubliée"
Yacine (le prénom a été changé) travaille dans le café à l'angle des deux rues. Quotidiennement, il observe le ballet de ceux qui viennent déposer des fleurs sur une grille face à son établissement. "Elle n'est pas oubliée, assure-t-il. Parfois on voit des gens qui viennent de très loin pour déposer un bouquet. Les gens pensent à elle, c'est normal: elle est morte pour la France, et si ça se trouve elle a évité un massacre", poursuit-il. La policière, visée alors qu'elle intervenait sur un accident de la circulation, a été tuée à quelques encablures de l'école juive de Montrouge. Selon le représentant de la communauté juive des Hauts-de-Seine, c'est cette école qui était visée par le terroriste ce 8 janvier.Le silence de la ville de Montrouge
Depuis la mort de la policière, la municipalité, qui était aussi son employeur ne lui avait pas rendu d'hommage, ni érigé de stèle. Un "oubli" qui avait suscité la colère de l'association GPX Outre-mer, l'association des Gardiens de la paix Outre-mer. Les collègues de Clarissa quant à eux, avaient de leur coté dénoncé le "manque de respect" de la mairie envers les proches de la défunte.Une cérémonie en présence de François Hollande
C'est aussi le point de vue de Kassim, habitué du quartier. "La mairie a mis trop de temps à se décider, déplore-t-il. Ils ne passent même pas nettoyer les lieux et enlever les fleurs fanées, regrette-t-il. C'est une habitante de Montrouge, une dame âgée qui vient et qui se charge de le faire. C'est très touchant de la voir, mais c'est la mairie qui devrait s'en occuper!" Lui aussi apprécie qu'enfin un hommage solennel lui soit rendu ce samedi 9 janvier, en présence du président François Hollande. "C'est bien, ça permet de penser à elle; Tout le monde va se souvenir de ce qu'elle a vécu. C'est déjà ça". En plus du changement de nom de l'avenue de la Paix, une plaque rappelant le sacrifice de Clarissa sera dévoilée avenue Pierre Brossolette.D'autres hommages
A l'occasion du premier anniversaire des attentats de janvier, la ville de Montrouge n'est pas la seule a rendre hommage à la policière. A Carrières-sous-Poissy, dans les Yvelines, où résidait la jeune femme, un square portant son nom sera inauguré. La mère de Clarissa, venue de Martinique, assistera aux deux commémorations.Regardez le reportage d'Outre-mer 1ère / France Ô