Pour Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, la ministre de la Justice est le "symbole d'un pays où tout fout le camp". Comme Xavier Bertrand, elle a appelé Christiane Taubira à appliquer la maxime : "un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne".
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Christiane Taubira a été la cible des ténors des Républicains (LR) ce week-end. Valérie Pécresse a été la première à critiqué vertement la ministre de la Justice décriée pour ses prises de position récentes contre la déchéance de nationalité proposée par le gouvernement. La garde des Sceaux, censée défendre ce projet au Parlement, a répété qu'une telle mesure n'était à ses yeux "pas souhaitable", son "efficacité" étant "absolument dérisoire".
"Je suis partisane de la philosophie de Jean-Pierre Chevènement, 'un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne'. Je me la suis appliquée à moi-même", a martelé l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, au "Grand Jury" RTL/LCI/Le Figaro.
"Je ne vois pas d'autre solution pour restaurer l'autorité du président et de Manuel Valls que son départ", a fait valoir la nouvelle présidente de la région Île-de-France. Selon elle, "avoir des convictions différentes, c'est possible ; ce qui est impossible, c'est de les exprimer dans une cacophonie gouvernementale absolue" ce qui a été le cas sur la déchéance de nationalité.
Xavier Bertrand est lui-même favorable à la déchéance de nationalité étendue aux binationaux nés français condamnés pour terrorisme, mais il "pense qu'il faut aussi des mesures pour nos nationaux". "La communauté internationale pourrait se poser la question de l'apatridie", selon lui.
"C'est le président de la République qui nomme chacun des ministres", a rappelé cet ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Élysée. Donc "c'est au président de la République et au chef du gouvernement à prendre leurs responsabilités".
"Je suis partisane de la philosophie de Jean-Pierre Chevènement, 'un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne'. Je me la suis appliquée à moi-même", a martelé l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, au "Grand Jury" RTL/LCI/Le Figaro.
"Je ne vois pas d'autres solutions pour restaurer l'autorité que le départ de @ChTaubira", dit @vpecresse #LeGrandJury
— Le Grand Jury (@LeGrandJury) 10 Janvier 2016
"Symbole d'un pays où tout fout le camp"
"Je ne comprends pas cette cacophonie gouvernementale, d'autant plus qu'elle finit par être le symbole d'un pays où tout fout le camp", a fustigé l'élue francilienne. "Comment aller dire à un lycéen qu'il faut respecter le professeur et avoir en même temps une ministre de la Justice qui ne respecte pas l'autorité de son Premier ministre ?", a poursuivi Valérie Pécresse."Je ne vois pas d'autre solution pour restaurer l'autorité du président et de Manuel Valls que son départ", a fait valoir la nouvelle présidente de la région Île-de-France. Selon elle, "avoir des convictions différentes, c'est possible ; ce qui est impossible, c'est de les exprimer dans une cacophonie gouvernementale absolue" ce qui a été le cas sur la déchéance de nationalité.
Taubira pose "la question de la cohérence politique"
Un autre nouveau président LR de région, Xavier Bertrand (Nord-Pas-de-Calais-Picardie) a aussi estimé dans la soirée au sujet de Christiane Taubira que se posait "la question de la cohérence politique". Selon elle, "avoir des convictions différentes, c'est possible", s'est-il exclamé sur France 5.Xavier Bertrand est lui-même favorable à la déchéance de nationalité étendue aux binationaux nés français condamnés pour terrorisme, mais il "pense qu'il faut aussi des mesures pour nos nationaux". "La communauté internationale pourrait se poser la question de l'apatridie", selon lui.
Selon Guaino, Taubira doit "agir en fonction de sa conscience"
Quant à Henri Guaino, qui se définit lui-même comme un "farouche opposant" à Christiane Taubira, il a été relativement mesuré sur Radio J, demandant à chacun de "prendre ses responsabilités". Selon le député des Yvelines, "c'est à Mme Taubira à agir en fonction de sa conscience". Il a mis en avant sa propre "conception de l'honneur en politique, de la dignité en politique, de la cohérence en politique" mais "si ce n'est pas la sienne, ça la regarde"."C'est le président de la République qui nomme chacun des ministres", a rappelé cet ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Élysée. Donc "c'est au président de la République et au chef du gouvernement à prendre leurs responsabilités".