Le nickel regagnait 2,17% à 8.585 dollars la tonne ce lundi à 17h à la Bourse des métaux de Londres, mais il demeure négatif de près de 2% sur les deux premières semaines de l'année. Le groupe Eramet et sa filiale calédonienne SLN sont encore frappés de plein fouet.
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Selon un analyste de Bernstein cité par Bloomberg, le secteur minier et des ressources de base semblait "bon marché et attrayant" par rapport à d’autres secteurs extérieurs aux matières premières, ce qui expliquerait la petite reprise ce lundi. Rappelons que le cours du métal est en baisse de plus de 40 % sur un an. Une tonne de nickel valait 18.000 dollars en janvier 2015. Illustration de cet effondrement du métal gris, la société minière canadienne Sherritt et son associé japonais Sumitomo, tous deux actionnaires du complexe hydro métallurgique Ambatovy Nickel à Madagascar, ont annoncé des pertes cumulées de 1,7 milliard de dollars selon l'agence Reuters.
« Eramet est dans une zone de turbulences et de détresse absolue » précise un analyste parisien sous couvert d'anonymat. Comme l'ensemble du secteur, le groupe continue à être victime de la faiblesse des matières premières et des inquiétudes relatives à l'état de santé de la Chine, premier consommateur mondial de nickel pour son industrie de l'inox. De son côté, Didier Julienne, l'expert en ressources naturelles et fin connaisseur du dossier du nickel calédonien a déclaré : « je tire la sonnette d'alarme depuis quatre ans, hélas on ne m'a pas écouté. Pourtant, Il existe encore des solutions pour sauver Eramet ».
BONUS : regardez ci-dessous le reportage à Londres auprès de la rédaction du Metal Bulletin. Son édition numérique est la référence du monde des matières premières et du nickel. Selon Alex Harrison, son rédacteur-en-chef, le marché boursier attend des coupes drastiques dans la production mondiale de nickel.
Eramet se débat
Au vu de ces mauvais résultats sur le site emblématique de l'industrie du nickel à Madagascar, auxquels s'ajoutent les licenciements et menaces de fermeture en Australie, que penser de la situation d'Eramet ? Le groupe minier et métallurgique français voit son cours boursier définitivement décrocher de celui du nickel auquel il est associé. Il chute encore de près de 5% ce lundi à 17h et de 18% sur un mois. Pour la première fois, le cours de l'action Eramet est même passé dans l'après-midi sous la barre symbolique des 20 euros.« Eramet est dans une zone de turbulences et de détresse absolue » précise un analyste parisien sous couvert d'anonymat. Comme l'ensemble du secteur, le groupe continue à être victime de la faiblesse des matières premières et des inquiétudes relatives à l'état de santé de la Chine, premier consommateur mondial de nickel pour son industrie de l'inox. De son côté, Didier Julienne, l'expert en ressources naturelles et fin connaisseur du dossier du nickel calédonien a déclaré : « je tire la sonnette d'alarme depuis quatre ans, hélas on ne m'a pas écouté. Pourtant, Il existe encore des solutions pour sauver Eramet ».
BONUS : regardez ci-dessous le reportage à Londres auprès de la rédaction du Metal Bulletin. Son édition numérique est la référence du monde des matières premières et du nickel. Selon Alex Harrison, son rédacteur-en-chef, le marché boursier attend des coupes drastiques dans la production mondiale de nickel.