Ary Chalus questionne le gouvernement sur l'avenir des matelots guadeloupéens

Le député a pris la parole au sujet des salariés des bateaux de pêche. Depuis la création de zones d'interdiction de pêche, nombreux sont ceux qui n'ont plus de travail. Pour le député, une reconversion dans les nouvelles "brigades bleues" serait souhaitable.
Les pêcheurs guadeloupéens s'inquiètent pour leur avenir. Et le député Ary Chalus s'est fait leur porte-parole ce mercredi à l'Assemblée. En cause: les zones d'interdiction de pêche en Guadeloupe, totales ou partielles. Mises en place en juillet 2013, elles sont liées à la pollution à la chlordécone et aux risques encourus par la consommation de poissons pêchés en ces zones.
 

Brigades bleues

Une décision qui n'est pas sans conséquence:  depuis, les pêcheurs sont contraints de se déplacer plus loin , créant des "embouteillages" avec les professionnels qui occupaient déjà la zone. D'autre part, les poissons des zones contaminées n'étant plus pêchés, ils se retrouvent en surnombre et ont même tendance à se déplacer dans les zones "vierges"…
 
Afin de répondre à ces préoccupations, l'Etat a mis en place des brigades bleues. Constituées de marins pêcheurs âgés de 50 ans et plus ayant touché une indemnisation pour arrêter leur activité, elles ont des missions de pêche scientifique, mais aussi la surveillance des zones d'interdiction, et le prélèvement des espèces invasives.
 
S'il se félicite de la mise en place de ce plan de pêche, Ary Chalus s'inquiète pour les matelots, salariés des bateaux dont les propriétaires auront décidé d'abandonner la pêche industrielle. Il a donc demandé s'ils pouvaient eux aussi intégrer le dispositif des brigades bleues.
 

"Chloredone"

C'est le secrétaire d'Etat chargé des transports de la mer et de la pêche  Alain Vidalies qui lui a répondu, évoquant avec quelques difficultés la pollution au "choredone" (sic) qui empêcherait la pêche "pendant des centaines d'années". Qualifiant la situation de "satisfaisante", le secrétaire d'Etat a insisté "sur la volonté du gouvernement de ne laisser personne sur le bord du chemin et de continuer ensemble à travailler pour que chacun ait une solution", , sans pour autant préciser les modalités de cet engagement.