Une peine de cinq ans de prison, dont deux avec sursis, et la confiscation de son patrimoine immobilier, ont été requis vendredi à l'encontre d'une prêtresse animiste poursuivie pour abus de faiblesse sur ses adeptes devant le tribunal correctionnel de Pontoise.
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Une peine de cinq ans de prison, dont deux avec sursis, et la confiscation de son patrimoine immobilier, dont une maison à Morne-à-l’eau ont été requis ce vendredi à l'encontre d'une prêtresse animiste poursuivie pour abus de faiblesse sur ses adeptes devant le tribunal correctionnel de Pontoise.
Le réquisitoire a résumé les témoignages poignants des plaignants, quatorze anciens adeptes qui se sont portés partie civile. A la barre, ils avaient décrit les humiliations, la ruine financière, les unions forcées, les obstacles aux soins médicaux, ou encore l'abus de travaux bénévoles. Certains sont restés 18 ans sous l'emprise de leur "gourelle" charismatique, mettant plusieurs années à se décider à porter plainte.
"Où est l'argent, où sont les voitures de luxe, les comptes off-shore ?" s'est interrogé pour sa part l'avocat de la défense, Me Frédéric Delaméa, s'attachant à démontrer que le patrimoine du couple - trois maisons acquises avant 1995, d'une valeur estimée à près de 900.000 euros - ne correspondait pas aux sommes réclamées par les parties civiles.
Une famille à la barre
Le parquet a requis en outre trois ans d'emprisonnement, dont un avec sursis, contre ses filles jumelles, et deux ans de prison, dont un avec sursis, contre son mari, un policier à la retraite qualifié d'"effacé et en retrait". Tous les trois étaient jugés pour complicité et recel au côté de cette Martiniquaise imposante de 65 ans, surnommée "Maman" par ses fidèles.Témoignages poignants
Cette famille antillaise a fait bloc pendant les quatre jours de son procès pour nier avec force toute dérive sectaire et tout enrichissement personnel aux dépens des adeptes de leur temple, fondé par cette femme autoritaire en 1990 dans leur pavillon de Marly-la-Ville (Val-d'Oise).Le réquisitoire a résumé les témoignages poignants des plaignants, quatorze anciens adeptes qui se sont portés partie civile. A la barre, ils avaient décrit les humiliations, la ruine financière, les unions forcées, les obstacles aux soins médicaux, ou encore l'abus de travaux bénévoles. Certains sont restés 18 ans sous l'emprise de leur "gourelle" charismatique, mettant plusieurs années à se décider à porter plainte.
Le culte des ancêtres
Lors des confrontations, les prévenus s'étaient retranchés derrière les exigences du culte des ancêtres, cette "religion des descendants d'esclaves" selon eux incomprise chez leurs concitoyens d'une autre culture. "Cette famille feint de ne pas comprendre l'objet de son procès", s'est agacé le procureur, Sofian Saboulard."Où est l'argent, où sont les voitures de luxe, les comptes off-shore ?" s'est interrogé pour sa part l'avocat de la défense, Me Frédéric Delaméa, s'attachant à démontrer que le patrimoine du couple - trois maisons acquises avant 1995, d'une valeur estimée à près de 900.000 euros - ne correspondait pas aux sommes réclamées par les parties civiles.