28 cas de rougeole depuis le début de l’année à Mayotte

L’Agence Régionale de Santé a indiqué avoir eu connaissance de 28 cas de rougeole à Mayotte. La couverture vaccinale du territoire parait insuffisante.
L’Agence Régionale de Santé (ARS) a signalé avoir découvert 28 cas de rougeole à Mayotte depuis le début de l’année. Onze d'entre eux sont apparus chez des enfants de moins de un an, pas encore en âge de se faire vacciner.

La rougeole est très contagieuse et touche les enfants mais aussi les adolescents et les jeunes adultes. La maladie peut entraîner une hospitalisation et parfois de graves complications respiratoires ou neurologiques.


Peu de données disponibles sur Mayotte


La médecin responsable de la cellule de veille sanitaire à l’ARS, Geneviève Dennetiere, explique que « pour empêcher la propagation de la rougeole il faut atteindre une couverture vaccinale de 95%. » La dernière campagne de rattrapage, menée en 2018, par l’ARS indiquait que la couverture vaccinale se situait aux alentours de 70%. A titre de comparaison, la Réunion avait une couverture vaccinale de près de 85% en 2017.

Mais les données ne sont pas à jour sur Mayotte et une enquête de l’ARS est en train d’être menée pour déterminer la couverture vaccinale sur le département. Geneviève Dennetiere met en garde : « Une couverture insuffisante est de nature à générer des flambées de rougeole. »

Autrement dit, elle participe au maintien de la rougeole sur le territoire et risque de créer des foyers où se concentre la maladie. Et la fin de l’année scolaire peut favoriser une augmentation du nombre de malades. « Les gens partent en vacances ou vont visiter de la famille. La rougeole est très présente dans l’océan Indien et notamment à la Réunion et aux Comores. Neuf cas identifiés en 2019 ont par exemple étaient importés de Madagascar. » Il faut donc vérifier que les vaccins sont à jour avant de partir.
 

« Se protéger et protéger les autres »


Depuis janvier 2018 le vaccin contre la rougeole est obligatoire pour les enfants. Deux doses de vaccins sont nécessaires pour être protégé. La moitié des cas identifiés ont touché des enfants de moins de un an, pas encore en âge d’être vaccinés.

C’est pourquoi « se faire vacciner est le seul moyen de se protéger mais aussi de protéger les autres. Ceux qui n’ont pas l’âge d’être vaccinés, où ne peuvent pas le faire pour des raisons médicales. »
 

Se signaler immédiatement 


En cas de fièvre ou d’apparition de plaques rouges sur le visage puis sur les bras et les jambes, il faut se signaler rapidement à un médecin. Le meilleur moyen pour éviter la propagation de la maladie est d’isoler la personne rapidement.

« On peut prendre la maladie de vitesse, précise Geneviève Dennetière. Pour cela il faut se faire vacciner dans les trois jours après avoir été en contact avec la maladie, peu importe l’âge. » Au moment de la consultation il faut informer la structure d’accueil et se tenir à l’écart des autres patients pour éviter de propager la maladie.