Annick Girardin, ministre des Outre-mer, se rendra à Mayotte ce lundi 12 mars 2018,afin de concrétiser sur le terrain la proposition de dialogue du Gouvernement, alors qu’un grand nombre d’élus ont manifesté leur volonté de s’inscrire dans cette démarche.
À cette occasion, la ministre proposera à l’ensemble de ses interlocuteurs une méthode, un calendrier, et les principaux axes d’un travail de fond indispensable pour l’avenir de Mayotte.
-Communiqué du ministère des Outre-mer
La ministre le dit aussi sur Twitter :
Je serai demain à #Mayotte pour renouer le dialogue et échanger sur l’avenir du territoire. pic.twitter.com/XFJXzxxeRX
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) March 11, 2018
Un contexte de vive tension
Le déplacement de la ministre des Outre-mer à Mayotte se déroule dans un contexte tendu.La venue de la ministre "n'est clairement pas souhaitée", ont déclaré durant le week-end l'intersyndicale et le Collectif des citoyens de Mayotte, à l'origine du mouvement de grève. Ils exigent la venue de "quelqu'un qui puisse engager le gouvernement", comme le président de la République, le Premier ministre ou le ministre de l'Intérieur.
Rentrée scolaire ?
La grève générale a débuté dans le département le 20 février pour dénoncer l'insécurité qui y règne, notamment aux abords des établissements scolaires.
Ce lundi 12 mars, c'est la rentrée scolaire à Mayotte. Le gouvernement a déployé des renforts de gendarmes mobiles afin d'assurer la sécurité, mais de nombreuses voix, dont celles d'élus, se sont élevées à Mayotte pour que la rentrée scolaire n'ait pas lieu ce lundi.
De son côté, le gouvernement assure qu'elle se déroulera normalement. Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, l'a affirmé dimanche: "L'Etat assumera pleinement ses responsabilités, la rentrée des classes se fera demain matin à Mayotte. Il y a une obligation de très court terme, c'est demain matin (lundi), de pouvoir assurer une rentrée des classes sereine".
Mayotte, l'île de tous les défis
Au delà de la problématique sécuritaire, Mayotte connaît de nombreuses difficultés : immigration clandestine, chômage, pauvreté.Dans un discours au Sénat la semaine dernière, le Premier ministre Edouard Philippe a estimé que le mécontentement des Mahorais "est légitime et doit être entendu" et a évoqué plusieurs solutions dont une réforme de l'accès à la nationalité pour les enfants nés à la maternité de Mayotte.
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