La France entame ce samedi trois jours de deuil national après l'attentat de Nice qui a fait au moins 84 morts, dont 10 enfants, tués par un Tunisien. L'Etat islamique a revendiqué cette tuerie dans un communiqué publié ce samedi par l'agence Amaaq.
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Le président François Hollande a décrété trois jours de deuil national, à partir de samedi en France, où des rassemblements de solidarité se poursuivaient. Une minute de silence sera observée lundi à 12H00 dans le pays.
Toutefois, à la question "Est-ce que ce soir vous êtes en mesure de nous dire qu'il est lié à l'islam radical", son ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a répondu "non" sur la chaîne TF1.
Pour le procureur de Paris, François Molins, patron des magistrats antiterroristes français, cette attaque meurtrière, non revendiquée, correspond "très exactement aux appels permanents au meurtre des jihadistes".
L'homme, un chauffeur-livreur, en instance de divorce, était "totalement inconnu des services de renseignement (...) et n'avait jamais fait l'objet de la moindre fiche ni du moindre signalement de radicalisation", a-t-il déclaré. Il était en revanche connu de la justice pour des "faits de menaces, violences, vols et dégradations commis entre 2010 et 2016".
Les enquêteurs ont retrouvé à bord du camion frigorifique de 19 tonnes deux pistolets automatiques et des armes factices. Son ex-femme a été placée en garde à vue.
L'homme a été abattu par la police après avoir semé la mort sur deux kilomètres de la célèbre Promenade des Anglais, haut lieu touristique en bord de mer de la capitale de la Côte d'Azur. Des passants, parfois en larmes, affluaient vendredi pour y déposer fleurs et petits mots.
Au moins 17 étrangers ont trouvé la mort dans l'attaque, dont trois Allemands, deux Américains, trois Tunisiens et trois Algériens.
Quelque 30.000 personnes étaient venues admirer le traditionnel feu d'artifice du 14 juillet quand le camion a foncé dans la foule peu avant 23H00. "Les gens étaient broyés par les roues, il y a deux petits de huit ou neuf ans qui sont morts à côté de nous", sous les yeux de leurs parents, a raconté Bachir, rencontré par l'AFP dans un hôpital niçois.
Motivations du tueur
L'enquête s'attache à déterminer les motivations du tueur. Pour le Premier ministre Manuel Valls, "c'est un terroriste sans doute lié à l'islamisme radical d'une manière ou d'une autre" qui a lancé son camion jeudi soir sur une foule rassemblée pour la Fête nationale.Toutefois, à la question "Est-ce que ce soir vous êtes en mesure de nous dire qu'il est lié à l'islam radical", son ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a répondu "non" sur la chaîne TF1.
Le groupe Etat islamique a revendiqué ce samedi l'attentat de Nice, dans un communiqué de l'agence Amaaq liée au groupe jihadiste. "L'auteur de l'opération (...) menée à Nice en France est un soldat de l'Etat islamique. Il a exécuté l'opération en réponse aux appels lancés pour prendre pour cible les ressortissants des pays de la coalition qui combat l'EI", affirme Amaaq citant une "source de sécurité".
L'Etat islamique #EI revendique l'attentat de #Nice via son agence Amaad pic.twitter.com/BEcwU8wwV5
— David Thomson (@_DavidThomson) 16 juillet 2016
Violent et déséquilibré
M. Lahouaiej-Bouhlel, père de famille de 31 ans, est décrit par ses voisins à Nice comme n'ayant aucune pratique religieuse affichée, taciturne, violent notamment envers son ex-femme, voire comme un déséquilibré.Pour le procureur de Paris, François Molins, patron des magistrats antiterroristes français, cette attaque meurtrière, non revendiquée, correspond "très exactement aux appels permanents au meurtre des jihadistes".
L'homme, un chauffeur-livreur, en instance de divorce, était "totalement inconnu des services de renseignement (...) et n'avait jamais fait l'objet de la moindre fiche ni du moindre signalement de radicalisation", a-t-il déclaré. Il était en revanche connu de la justice pour des "faits de menaces, violences, vols et dégradations commis entre 2010 et 2016".
Le bilan pourrait s'alourdir
Un habitant de son ancienne barre d'immeuble, où le tueur vivait avec son épouse avant d'en partir voici environ 18 mois, dresse le profil d'un déséquilibré: "quand il s'est séparé de sa femme il a déféqué partout, trucidé le nounours de sa fille à coup de poignard", a-t-il affirmé.Les enquêteurs ont retrouvé à bord du camion frigorifique de 19 tonnes deux pistolets automatiques et des armes factices. Son ex-femme a été placée en garde à vue.
L'homme a été abattu par la police après avoir semé la mort sur deux kilomètres de la célèbre Promenade des Anglais, haut lieu touristique en bord de mer de la capitale de la Côte d'Azur. Des passants, parfois en larmes, affluaient vendredi pour y déposer fleurs et petits mots.
Nombreuses victimes
Dix enfants et adolescents ont été tués, a précisé M. Molins. Le bilan total pourrait encore s'alourdir avec "202 blessés, dont 52 en état d'urgence absolue" qui sont "entre la vie et la mort", selon lui.Au moins 17 étrangers ont trouvé la mort dans l'attaque, dont trois Allemands, deux Américains, trois Tunisiens et trois Algériens.
"Des gens broyés"
"Nous n'en avons pas terminé" avec le "terrorisme", a déclaré François Hollande, alors que la France est frappée pour la troisième fois en 18 mois avec un bilan global de 231 morts et des centaines de blessés.Quelque 30.000 personnes étaient venues admirer le traditionnel feu d'artifice du 14 juillet quand le camion a foncé dans la foule peu avant 23H00. "Les gens étaient broyés par les roues, il y a deux petits de huit ou neuf ans qui sont morts à côté de nous", sous les yeux de leurs parents, a raconté Bachir, rencontré par l'AFP dans un hôpital niçois.