Cinq ans après l'électrochoc des sanglants attentats de janvier 2015, le procès hors norme et "historique" des attaques jihadistes contre Charlie Hebdo, des policiers et l'Hyper Cacher s'est ouvert mercredi à Paris, sous très haute surveillance.
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Avec émotion, le visage masqué en raison de la crise sanitaire, rescapés et proches des victimes se sont retrouvés devant la cour d'assises spéciale, qui se penchera pendant dix semaines sur ces attentats qui ont fait 17 morts et soulevé une onde de choc internationale.
Face à eux, onze accusés ont pris place dans le box et trois autres seront jugés par défaut pour leur soutien au trio jihadiste qui a semé la terreur du 7 au 9 janvier 2015 avant d'être tué par les forces de l'ordre : les frères Saïd et Chérif Kouachi et Amédy Coulibaly.
Le lendemain, Amédy Coulibaly - qui avait côtoyé Chérif Kouachi en prison - tuait Clarissa Jean-Philippe, policière municipale d'origine martiniquaise, à Montrouge, près de Paris. Un jour plus tard, il exécutait quatre hommes, tous juifs, lors de la prise d'otages du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris.
L’attaque de Clarissa Jean-Philippe sera abordé le 17 septembre prochain. Mais l’avocat de sa famille, maître Charles Nicolas était déjà présent en ce premier jour d’audience. Le bâtonnier de la Guadeloupe a expliqué que, face à la tentative de renvoi du procès par une avocate de la défense, les parties civiles "useront de tous les moyens possibles pour faire obstacle aux demandes qui sont faites" en ce sens. "Les victimes ont droit à un procès cinq ans après", a-t-il ajouté.
Charles Nicolas au micro de Tessa Grauman :
L'absence des frères Kouachi et d'Amédy Coulibaly est une "source de frustration", a reconnu avant le procès le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard, tout en "récusant l'idée" que les 14 accusés soient "de petites mains".
Le procès se poursuivra jeudi et vendredi avec l'examen des personnalités de chacun des accusés. Les deux semaines suivantes seront consacrées aux témoignages des 200 parties civiles.
Face à eux, onze accusés ont pris place dans le box et trois autres seront jugés par défaut pour leur soutien au trio jihadiste qui a semé la terreur du 7 au 9 janvier 2015 avant d'être tué par les forces de l'ordre : les frères Saïd et Chérif Kouachi et Amédy Coulibaly.
Le cas de Clarissa Jean-Philippe examiné le 17 septembre
Le 7 janvier 2015, les frères Kouachi avaient attaqué la rédaction de Charlie Hebdo à l'arme de guerre, assassinant 12 personnes, dont les dessinateurs historiques Cabu et Wolinski, avant de prendre la fuite.Le lendemain, Amédy Coulibaly - qui avait côtoyé Chérif Kouachi en prison - tuait Clarissa Jean-Philippe, policière municipale d'origine martiniquaise, à Montrouge, près de Paris. Un jour plus tard, il exécutait quatre hommes, tous juifs, lors de la prise d'otages du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris.
L’attaque de Clarissa Jean-Philippe sera abordé le 17 septembre prochain. Mais l’avocat de sa famille, maître Charles Nicolas était déjà présent en ce premier jour d’audience. Le bâtonnier de la Guadeloupe a expliqué que, face à la tentative de renvoi du procès par une avocate de la défense, les parties civiles "useront de tous les moyens possibles pour faire obstacle aux demandes qui sont faites" en ce sens. "Les victimes ont droit à un procès cinq ans après", a-t-il ajouté.
Charles Nicolas au micro de Tessa Grauman :
Charles Nicolas, avocat de la famille de Clarissa Jean-Philippe
Pas "de petites mains" parmi les accusés
Les frères Kouachi et Amédy Coulibaly sont tous les trois morts lors d'un double assaut policier, mené quasi simultanément à l'Hyper Cacher de la Porte de Vincenens et dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), où les tueurs de Charlie Hebdo s'étaient retranchés.L'absence des frères Kouachi et d'Amédy Coulibaly est une "source de frustration", a reconnu avant le procès le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard, tout en "récusant l'idée" que les 14 accusés soient "de petites mains".
Le procès se poursuivra jeudi et vendredi avec l'examen des personnalités de chacun des accusés. Les deux semaines suivantes seront consacrées aux témoignages des 200 parties civiles.