Après deux jours d'hommages posthumes, les cendres de Fidel Castro quittent définitivement mercredi la capitale cubaine pour parcourir le pays jusqu'à Santiago de Cuba (est), berceau de la révolution où elles doivent être mises en terre dimanche.
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L'urne funéraire en bois, exposée dans un salon du ministère des Forces armées depuis la crémation du "Comandante", doit être embarquée vers 8h00 locales à bord d'un cortège motorisé qui doit suivre sur quelque 950 km le trajet effectué dans le sens inverse par Fidel Castro au moment de la victoire de sa guérilla en 1959.
Au terme de quatre jours de voyage, les restes de Fidel Castro seront enterrés dimanche au cimetière de Santa Ifigenia de Santiago, à côté du mausolée de José Marti, héros de l'indépendance de Cuba. Ces funérailles scelleront la fin du deuil national décrété pour neuf jours après son décès annoncé vendredi soir par son frère et successeur Raul Castro.
Le premier temps fort de cette procession devrait être l'étape de Santa Clara, où reposent dans un mausolée les cendres de son compagnon de lutte, le guérilléro argentin Ernesto "Che" Guevara, décédé en 1967.
Critiqué par l'ONU et par ses opposants pour des violations des droits de l'Homme, Fidel Castro reste toutefois vénéré par beaucoup de Cubains, qui ont subi un véritable choc à l'annonce de son décès, à 90 ans. En vertu du deuil national décrété de vendredi à dimanche prochain, les rassemblements et les spectacles ont été annulés, les matches de baseball suspendus, les discothèques fermées et la vente d'alcool interdite.
Cette soirée d'hommages à la tonalité très politique a été largement boudée par les chefs d'Etat occidentaux, dont le président américain Barack Obama, pourtant artisan d'un rapprochement historique depuis fin 2014 entre les deux ex-ennemis de la Guerre froide. De même, les présidents de pays amis, le Russe Vladimir Poutine, le Chinois Xi Jinping et l'Iranien Hassan Rohani, ont préféré se faire représenter par des émissaires.
Au terme de quatre jours de voyage, les restes de Fidel Castro seront enterrés dimanche au cimetière de Santa Ifigenia de Santiago, à côté du mausolée de José Marti, héros de l'indépendance de Cuba. Ces funérailles scelleront la fin du deuil national décrété pour neuf jours après son décès annoncé vendredi soir par son frère et successeur Raul Castro.
"Caravane de la liberté"
Du 2 au 8 janvier 1959, à bord de sa "Caravane de la liberté", Fidel Castro avait traversé le pays en triomphateur, dans la foulée de la fuite à l'étranger du dictateur Fulgencio Batista, acculé à La Havane par les troupes castristes, alors que le père de la révolution prenait simultanément le contrôle de Santiago de Cuba. Le jeune "barbudo" avait alors prêché son projet révolutionnaire dans les principales régions du pays, dont Holguin (sud-est), où il est né, et les villes de Camagüey, Las Tunas, Sancti Spiritus, Santa Clara ou Matanzas, qui jalonnent le pays d'est en ouest.Le premier temps fort de cette procession devrait être l'étape de Santa Clara, où reposent dans un mausolée les cendres de son compagnon de lutte, le guérilléro argentin Ernesto "Che" Guevara, décédé en 1967.
Critiqué par l'ONU et par ses opposants pour des violations des droits de l'Homme, Fidel Castro reste toutefois vénéré par beaucoup de Cubains, qui ont subi un véritable choc à l'annonce de son décès, à 90 ans. En vertu du deuil national décrété de vendredi à dimanche prochain, les rassemblements et les spectacles ont été annulés, les matches de baseball suspendus, les discothèques fermées et la vente d'alcool interdite.
Dernier hommage
Les médias nationaux consacraient exclusivement leurs programmes à ce deuil, et diffusaient en boucle l'hymne "Chevauchant avec Fidel", une "trova" aux accents romantiques composée par le chanteur populaire cubain Raul Torres. Mardi soir, des centaines de milliers de Havanais avaient rendu un dernier hommage à Fidel Castro, aux côtés de dirigeants de la gauche latino-américaine et d'Afrique qui ont exhorté en tribune à perpétuer le legs du "Comandante".Cette soirée d'hommages à la tonalité très politique a été largement boudée par les chefs d'Etat occidentaux, dont le président américain Barack Obama, pourtant artisan d'un rapprochement historique depuis fin 2014 entre les deux ex-ennemis de la Guerre froide. De même, les présidents de pays amis, le Russe Vladimir Poutine, le Chinois Xi Jinping et l'Iranien Hassan Rohani, ont préféré se faire représenter par des émissaires.