Pour la sortie de son nouveau livre "Nous habitons la Terre", Christiane Taubira accorde un entretien au Monde de ce mercredi 22 février. L'ancienne ministre de la justice évoque la "déliquescence" de la politique en France et explique ne pas croire à la "défaite inéluctable" de la gauche.
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"Nous habitons la Terre", est le nouvel ouvrage publié par Christiane Taubira. Pour l'occasion, l'ancienne ministre de la justice a accordé un entretien au journal Le Monde publié ce mercredi 22 février. Un entretien dans lequel Christiane Taubira évoque la "déliquescence" de la politique en France, mais rejette le mot "crise". "Il n’y a pas une crise politique en France", dit-elle au Monde.
Dans cette entretien, l'ancienne garde des sceaux explique ne pas croire à la "défaite inéluctable" de la gauche. "On sortira de cette période quand la gauche sera consciente de ses défaites culturelles. Il faut que la gauche se retrouve pour travailler sur le fond et dans la durée".
Christiane Taubira considère que "ce qui différencie les sensibilités de gauche n’est pas rédhibitoire". Selon elle, les gauches ne sont pas irréconciliables et elles sont face à une "responsabilité historique".
La situation dans laquelle nous sommes s’est construite lentement, hélas. Ce sont au moins vingt ou trente ans de renoncement de la gauche à son identité politique, à son propre vocabulaire, à sa capacité de réflexion et de proposition de solutions nouvelles, qui nous ont placés dans cette situation. Ce n’est pas une crise, quelque chose qui surgit à l’improviste, c’est une lente déliquescence. Nous sommes dans un moment paroxystique, mais il suffisait d’un peu de lucidité pour le voir venir.
"Je ne crois pas à la défaite inéluctable de la gauche"
Dans cette entretien, l'ancienne garde des sceaux explique ne pas croire à la "défaite inéluctable" de la gauche. "On sortira de cette période quand la gauche sera consciente de ses défaites culturelles. Il faut que la gauche se retrouve pour travailler sur le fond et dans la durée".Christiane Taubira considère que "ce qui différencie les sensibilités de gauche n’est pas rédhibitoire". Selon elle, les gauches ne sont pas irréconciliables et elles sont face à une "responsabilité historique".