En première ligne face aux conséquences de la pandémie de Covid-19, les employés des pompes funèbres redoublent d’efforts pour procéder aux nombreuses inhumations. Un Réunionnais y fait face depuis plusieurs jours dans l’Oise, l’une des premières régions françaises touchées par l’épidémie.
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"On prend le défunt, on le met dans une housse qui est censée être hermétique. Ensuite, on met le défunt dans le cercueil, on ferme le cercueil…" Ces gestes, Sergio (un surnom) les réalise de plus en plus souvent depuis le début de l’épidémie de coronavirus. Il est employé des pompes funèbres dans le département de l’Oise, l’un des premiers touchés dans l'Hexagone.
Outre des règles plus strictes imposées par le coronavirus, le Réunionnais et ses collègues doivent faire face à la détresse des familles et au sentiment de ne pas pouvoir les accompagner comme il le faudrait. "Ils ne verront pas leur défunt, le cercueil sera fermé, c’est tout ça qui fait que ça devient compliqué aujourd’hui", regrette-t-il.
Ecoutez Sergio raconter à Alain Rosalie comment le coronavirus a transformé ses journées :
La peur du virus
Très sollicités ces dernières semaines, les professionnels du secteur font face à un manque d’équipement, de protections individuelles. "C’est la peur pour nous et surtout par rapport à nos proches", explique Sergio qui craint d'être contaminé.Outre des règles plus strictes imposées par le coronavirus, le Réunionnais et ses collègues doivent faire face à la détresse des familles et au sentiment de ne pas pouvoir les accompagner comme il le faudrait. "Ils ne verront pas leur défunt, le cercueil sera fermé, c’est tout ça qui fait que ça devient compliqué aujourd’hui", regrette-t-il.
La détresse des familles
La profession n’est pas considérée comme prioritaire contrairement aux soignants par exemple, mais les pompes funèbres sont en première ligne. "Je souhaiterais mettre en avant mes collègues, ces hommes et ces femmes de l’ombre qui ont, dans la grande majorité, l’esprit de technicité, le respect et l’élégance." Le besoin se fait si grand ces derniers jours que des cellules réfrigérées mobiles sont déjà installée dans certaines villes.Ecoutez Sergio raconter à Alain Rosalie comment le coronavirus a transformé ses journées :
Coronavirus : le difficile travail des pompes funèbres