Coupe de France : les Lyonnaises de Wendie Renard battent le PSG et remportent leur 10ᵉ titre

Les joueuses de l'Olympique Lyonnais célèbrent la victoire en Coupe de France, face au Paris Saint-Germain, le 13 mai 2023, au Stade de la Source à Orléans.
Les féminines de l'Olympique lyonnais, supérieures au Paris Saint-Germain, ont remis la main sur la Coupe de France (2-1), samedi à Orléans, comme un cadeau de départ qui tombe "à point nommé" pour leur dirigeant historique Jean-Michel Aulas, ému aux larmes.

La Martiniquaise Wendie Renard et la Guadeloupéenne Delphine Cascarino ont une nouvelle coupe à leur palmarès. Samedi 13 mai, les "Fenottes" ont offert un nouveau titre à leur dirigeant Jean-Michel Aulas qui, durant son long mandat de 1987 à 2023, a transformé l'ex-FC Lyon en véritable machine à gagner du football féminin, en Europe et dans l'Hexagone.

Sous les paillettes, le désormais président d'honneur de l'OL a soulevé la dixième Coupe de France féminine avec la capitaine Wendie Renard, avant de tomber dans les bras d'Eugénie Le Sommer ou encore d'Ada Hegerberg, celle par qui est venue la victoire.


"Ce match arrive à point nommé puisque je vais me retirer. Si ça n'avait tenu qu'à moi, je ne l'aurais pas fait aussi vite, mais il faut accepter la règle", a déclaré devant la presse Aulas, les yeux encore rougis au moment d'évoquer "une saga absolument incroyable". Il s'agissait de la première apparition publique de "JMA" depuis l'annonce de sa mise en retrait, décidé le 5 mai par le nouveau propriétaire américain John Textor.

Paris démuni

Sous son règne, les féminines de Lyon ont amassé une trentaine de trophées, avec notamment huit sacres en Ligue des Champions et quinze autres en championnat, en attendant l'épilogue de la saison en cours.

À Orléans, l'OL a fait la différence sur un doublé express (12e, 23e) signé Ada Hegerberg, la star norvégienne qui a dédicacé ses buts à Aulas.

Le PSG, tenant du titre et qui comptait parmi ses joueuses la Guyanaise Oriane Jean-François et les Guadeloupéennes Sandy Baltimore et Laurina Fazer, était privé d'un tel talent offensif et cela s'est vu. Sans ses pépites Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani, encore convalescentes et en tribunes, Gérard Prêcheur avait misé sur Amalie Vangsgaard avant de remplacer la Danoise après une demi-heure par Laurina Fazer, une milieu. Comme s'il était démuni.

La Guyanaise Oriane Jean-François du Paris Saint Germain lors de la finale de la Coupe de France féminine face à l'OL, le 13 mai 2023 au Stade de la Source à Orléans.


"Qu'est-ce qu'on peut faire ? On en a déjà tellement fait au quotidien pour palier nos manques offensifs. On n'a pas d'attaquante de percussion", a pesté l'entraîneur. Les Parisiennes ont cependant eu le mérite de s'accrocher et ont réduit l'écart sur un penalty transformé par Ramona Bachmann (36e).

Les 6.127 spectateurs recensés, parmi lesquels le sélectionneur des Bleues Hervé Renard et la future patronne de l'OL féminin Michele Kang, auraient pu connaître un suspense plus élevé si l'arbitre avait sifflé un autre penalty à la 64e minute après un tacle de Danielle Van de Donk sur Manssita Traoré.

Mais la Fédération française de football n'avait pas équipé le Stade de la Source de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR), contrairement à son homologue anglaise pour la finale de la Cup entre Chelsea et Manchester United, attendue à guichets fermés dimanche à Wembley (90.000 places). Les Parisiennes pourront s'en plaindre, elles qui ont également réclamé en vain un hors-jeu sur le deuxième but de Hegerberg.


Éliminées en quarts de finale de la Ligue des champions, comme l'OL, les Rouge et bleu peuvent encore sauver leur saison en remportant la D1. Il faudra cependant battre l'OL le 21 mai au Parc des princes pour la "finale" du championnat.