Covid-19 : le difficile retour au pays pour une Guadeloupéenne qui vivait dans l'Hexagone

Mélissandre et son mari David font leurs comptes pour le mois à venir

Mélissande, originaire de Guadeloupe, était maître d’hôtel dans l’Hexagone depuis une vingtaine d’années. La crise sanitaire liée au coronavirus a eu raison de son activité. Avec son mari et ses trois enfants, ils ont décidé d'aller vivre en Guadeloupe. Récit. 

Lors du premier confinement Outre-mer la 1ère avait raconté l'histoire de Mélissandre. Cette maître d’hôtel guadeloupéenne installée à Rouen était touchée de plein fouet par le coronavirus. Sans activité, pour des raisons sanitaires, son quotidien avec son mari, également employé dans la restauration, et ses 3 enfants était des plus difficiles. Nous l’avons retrouvé pour savoir ce qu’elle est devenue. Désormais installée en Guadeloupe, elle reste dans une situation très compliquée.

Retour en Guadeloupe

Depuis avril dernier, la situation de Mélissandre et sa famille n’a pas beaucoup évolué. La cagnotte Leetchi lancée pour les aider n’a pas permis d’aller au-delà de l’été et la famille vit, aujourd’hui avec le RSA. Fini, en revanche, la Normandie, Mélissandre et les siens ont renoués avec la Guadeloupe, après le décès du père de la maître d’hôtel. De retour à Rouen, la famille décide finalement de rentrer pour de bon. A l’exception de la fille aînée, contrainte de mettre ses études entre parenthèses pour trouver du travail.

Suite à des soucis personnels, le reste de la famille se retrouve sans logement en Guadeloupe. Les voilà donc à nouveau dans la tourmente. Mais grâce à la solidarité guadeloupéenne, ils finissent par trouver un logement social à Morne-à-l’Eau mais avec un confort rudimentaire, faute de moyens.

On s'est retrouvés dans un appartement sans rien. On nous a prété des plaques, un micro-ondes, des draps, des serviettes de toilette. On a dormi sur des lits de camp et des matelas gonflables.

Melissandre

 

Aujourd’hui Mélissandre et son mari n’ont pas retrouvé d’emploi dans la restauration, leur fils de 13 ans n’a pas trouvé de place en classe de 4eme au collège mais la famille veut y croire encore. D’ailleurs elle n’envisage pas de quitter la Guadeloupe, une terre  où les gens savent encore être humains pour Mélissandre. 

Ecoutez le reportage de Célia Cléry :

Melissandre - Reportage