Ils sont en vacances, mais contrariés. De nombreux touristes venus admirer les merveilles de La Havane déchantent au moment de découvrir leurs hôtels, payés au prix fort pour des prestations souvent bien en deçà des standards internationaux.
•
Un total de 17 chaînes hôtelières gèrent les deux tiers des hôtels cubains, mais elles n'ont la main ni sur l'entretien des infrastructures, ni sur un personnel mal formé et payé au lance-pierre dans un pays où le salaire moyen ne dépasse pas 30 dollars.
Jamais Cuba n'a accueilli autant de touristes. Dans la foulée du dégel cubano-américain, ils ont dépassé en 2016 la barre des quatre millions, provoquant une inflation soudaine dans les hôtels et restaurants d'Etat. Dans un célèbre quatre étoiles de la vieille ville, la chambre simple est passée de 110 à 285 dollars en moins de deux ans, à la faveur d'un taux de remplissage record qui pèse à la fois sur le personnel et les installations.
Le ministère du Tourisme et l'armée, seuls propriétaires des hôtels, ont conscience de ces dysfonctionnements qui pourraient mettre à mal la première source de revenus du pays (2,8 milliards de dollars en 2015). Car plusieurs destinations caribéennes (Mexique, République dominicaine) affichent une offre bien plus conforme aux exigences des clients occidentaux.
Epargnés par cette frénésie tarifaire, les hôtels "tout compris" des zones balnéaires proposent encore des prix compétitifs. La semaine sur l'îlot de Cayo Coco, connu pour ses plages paradisiaques, se négocie parfois à moins de 1.000 dollars vol compris pour les clients canadiens, les plus nombreux à visiter Cuba.
Pour les plus exigeants, plusieurs "casas" de luxe ont ouvert dans de somptueuses demeures coloniales refaites à neuf. Et leurs carnets de réservation se remplissent sans mal malgré des tarifs dépassant parfois 500 dollars la nuit.
Jamais Cuba n'a accueilli autant de touristes. Dans la foulée du dégel cubano-américain, ils ont dépassé en 2016 la barre des quatre millions, provoquant une inflation soudaine dans les hôtels et restaurants d'Etat. Dans un célèbre quatre étoiles de la vieille ville, la chambre simple est passée de 110 à 285 dollars en moins de deux ans, à la faveur d'un taux de remplissage record qui pèse à la fois sur le personnel et les installations.
Dépit
"Le rapport qualité-prix" de Cuba génère "beaucoup de plaintes", concède sous couvert d'anonymat un dirigeant hôtelier européen à La Havane. Il suffit de quelques clics pour constater le dépit de nombreux vacanciers sur les sites de conseils et avis touristiques. "Les chambres d'un quatre étoiles à La Havane sont équivalents à un petit trois étoiles parisien (...) C'est plus cher qu'à Paris", relève Stéphane Ferrux, agent de voyage français installé à Cuba, regrettant une "spéculation excessive" des autorités.Le ministère du Tourisme et l'armée, seuls propriétaires des hôtels, ont conscience de ces dysfonctionnements qui pourraient mettre à mal la première source de revenus du pays (2,8 milliards de dollars en 2015). Car plusieurs destinations caribéennes (Mexique, République dominicaine) affichent une offre bien plus conforme aux exigences des clients occidentaux.
Frénésie tarifiaire
En début d'année, la vice-ministre du Tourisme Mayra Alvarez a promis de "travailler pour améliorer l'infrastructure hôtelière, élever les standards des installations et fournir toutes les assurances et la force de travail nécessaire et formée", sans mentionner de mesures concrètes.Epargnés par cette frénésie tarifaire, les hôtels "tout compris" des zones balnéaires proposent encore des prix compétitifs. La semaine sur l'îlot de Cayo Coco, connu pour ses plages paradisiaques, se négocie parfois à moins de 1.000 dollars vol compris pour les clients canadiens, les plus nombreux à visiter Cuba.
"Casas particulares"
Pour les moins fortunés, reste l'option des "casas particulares", logements chez l'habitant qui proposent des tarifs bien inférieurs aux hôtels - 30 dollars par nuit en moyenne. Autorisées depuis 1997, les "casas" comptent aujourd'hui 16.000 chambres, sur un total de 70.000 dans le pays.Pour les plus exigeants, plusieurs "casas" de luxe ont ouvert dans de somptueuses demeures coloniales refaites à neuf. Et leurs carnets de réservation se remplissent sans mal malgré des tarifs dépassant parfois 500 dollars la nuit.