Des milliers de Vanuatais vivent une longue attente, alors qu'un cyclone très intense se dirige vers l'archipel. Le phénomène, classé catégorie 5 selon le “Fiji Meteorological Service”, est particulièrement violent pour la période et devrait provoquer des vents de l'ordre de 200 km/h. "Les rafales pourront même atteindre 280 km/h, assure Julien Ridao, chef prévisionniste à Météo France NC, on s'attend à des conditions très très dégradées sur le Nord du Vanuatu dans les prochaines heures."
Torba, Sanma, Penama et Malampa en danger
Selon le service météorologique du Vanuatu, à 18h, Lola se situait à 80 km à l'Est de l'île de Maewo située a proximité d'Ambaé. Le cyclone devrait ensuite frapper durement les provinces de Torba, Sanma, Penama et Malampa dans les 24 prochaines heures. Mais bonne nouvelle, selon Météo France NC, le phénomène va s'affaiblir.
"Jusqu'à demain, on s'attend à ce qu'il traverse le Nord du Vanuatu, en perdant en intensité. On devrait le retrouver demain matin au Nord-Ouest de l'archipel voisin à un stade inférieur au stade actuel donc soit au stade de cyclone tropical soit au stade de dépression tropicale forte. "
Parmi les habitants de l'archipel voisin sur le qui-vive, il y a Nathalie Djian, habitante de Port-Vila sur l'île d'Efate où l'alerte rouge a été déclenchée cet après-midi.
Et chez nous ?
Le système devrait incurver sa trajectoire vers le Sud puis le Sud-Est, en continuant de s'affaiblir. Jusqu'à finalement atteindre la Nouvelle-Calédonie au stade de dépression tropicale faible, toujours selon Météo France NC. Julien Ridao précise, " des précipitations sont attendues sur les Loyauté, les façades Est et Ouest mais de manière assez limitée a priori."
A noter qu'avec l'approche du cyclone, même si celui-ci faiblit, des précipitations sont malgré tout annoncées pour la journée de demain, mercredi. Des orages et des pluies fortes sont prévus pour la journée de jeudi. Selon la trajectoire du phénomène, ces précipitations sur le Caillou se décaleront plus ou moins à l'Est ou à l'Ouest.
Voyez ce reportage de Martin Charmasson :